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Désir (PS), contesté, exclut un congrès ou une démission

Harlem Désir au siège du PS le 30 mars 2014 à Paris  [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Harlem Désir au siège du PS le 30 mars 2014 à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, devrait assister à la prochaine réunion du Conseil national du Parti Socialiste, a indiqué vendredi son premier secrétaire, Harlem Désir qui, contesté par des membres de son parti, a repoussé l'idée de convoquer un congrès extraordinaire ou de démissionner.

"Nous n'avons pas, aujourd'hui, à organiser un congrès socialiste et à nous donner en spectacle mais au contraire à être rassemblés", a déclaré M. Désir sur i>TELE.

"Il faut au contraire que les socialistes serrent les rangs, qu'ils débattent. J'ai moi-même proposé que nous ayons un Conseil national qui va se tenir dans quelques jours, auquel le Premier ministre participera", a poursuivi le premier secrétaire du PS, élu en 2012.

Jeudi, le député Henri Emmanuelli, premier secrétaire de 1994 à 1995 et ancien président de l'Assemblée Nationale, a appelé à la tenue d'un congrès extraordinaire ou à une démission de Harlem Désir, estimant, dans une interview à Mediapart, que ce parti, "parc à moutons", était plongé "dans un coma profond".

Frederic Cuvillier le 7 mars 2014 à Boulogne-sur-Mer  [Philippe Huguen / AFP/Archives]
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Frederic Cuvillier le 7 mars 2014 à Boulogne-sur-Mer

Vendredi, Frédéric Cuvillier, non reconduit comme ministre des Transports dans le gouvernement de Manuel Valls, a également lourdement critiqué le parti et son premier secrétaire dans les colonnes du Parisien: "cette campagne (municipale, ndlr) a révélé au grand jour l'absence totale du PS national. Nous n'avons reçu aucun soutien de sa part. Le PS n'a eu aucune stratégie. Le malaise est général. Voilà vingt-deux mois que le parti est inaudible, absent".

"Si on considère qu'il faut tirer des leçons de la lourde défaite aux municipales, alors il faut le faire à tous les niveaux, y compris à la tête du PS. Certes, Harlem Désir a été élu par les militants socialistes, mais il y a une forme de responsabilité électorale qui doit être prise en compte aujourd'hui. Il y a besoin d'un électrochoc", a poursuivi M. Cuvillier.

"Ni après 1983 ni après 2001 nous n'avons procédé comme cela", a rétorqué vendredi M. Désir.

"Nous avons besoin que s'organise de façon plus étroite la coopération entre le Parti socialiste, le gouvernement et la majorité parlementaire. Que les militants, le PS puissent être associés et entendus", a-t-il estimé, avant de souhaiter "qu'il n'y ait pas d'étalage des divisions des socialistes, et une approche qui pourrait être politicienne."

Interrogé sur France Info, le député (PS) des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry, a pour sa part estimé que "changer Harlem Désir, ce n'est pas la question." "Je crois que le PS doit redevenir une voix qui porte et qui compte et il doit mieux s'organiser pour cela. Mais ne faisons pas une guerre de personnes, on n'est ni à l'école des fans ni à la Star academy, on a la responsabilité de travailler ensemble et de travailler mieux pour mieux réussir", a développé M. Germain.

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