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Valls nommé Premier ministre

Manuel Valls à l'Assemblée Nationale, le 8 janvier 2014 Manuel Valls à l'Assemblée Nationale, le 8 janvier 2014 [Martin Bureau / AFP/Archives]

François Hollande a annoncé lundi le remplacement à Matignon de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls, nommé Premier ministre à la tête d'un "gouvernement de combat", avec une "équipe resserrée".

 

Au lendemain d'élections municipales catastrophiques pour la gauche, le chef de l'Etat a jugé qu'il était "temps aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle étape".

"J’ai donc confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement de la France", a confirmé M. Hollande dans une allocution à l'Elysée.

"Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée", a-t-il précisé, souhaitant disposer d'un "gouvernement de combat pour atteindre trois objectifs".

Ces objectifs sont "redonner de la force à notre économie", garantir la "justice sociale" et assurer "l'apaisement et le rassemblement" des Français, après des élections marquées par une forte poussée du Front national.

La nomination de Manuel Valls pour succéder à Jean-Marc Ayrault avait été confirmée à l'AFP par des sources concordantes dans la majorité, après avoir été avancée par plusieurs médias peu après 17H00.

Peu avant 18H00, Matignon avait annoncé la démission de M. Ayrault et de son gouvernement.

 
Le président François Hollande (g), Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls à l'hôtel Matignon, le 12 juin 2013 [Eric Feferberg / AFP/Archives]
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Le président François Hollande (g), Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls à l'hôtel Matignon, le 12 juin 2013
 

Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux représentants écologistes du gouvernement démissionnaire de Jean-Marc Ayrault, ont annoncé lundi qu'ils ne participeraient pas au nouveau gouvernement Valls, estimant que les idées portées par le nouveau Premier ministre "ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".

"Les idées portées par le nouveau Premier ministre depuis plusieurs années, notamment lors de la primaire du Parti socialiste ou comme ministre de l’Intérieur, ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Françaises et des Français (...) Avec franchise et lucidité, nous en tirons donc toutes les conséquences et n’entendons pas participer à ce nouveau gouvernement, que nous assurons de notre vigilance la plus haute mais aussi de notre solidarité, chaque fois que le cap choisi sera le bon", écrivent-t-ils dans un communiqué.

"Ce n’est pas une question de personne, mais bien d’orientation politique. Nous croyons, pour notre part, qu’un élément est décisif pour répondre à la crise civique et morale : la cohérence des discours et des actes", précisent Mme Duflot et M. Canfin, ministres respectivement du Logement et du Développement dans l'équipe Ayrault.

"Nous pensons qu’un nouveau cycle politique doit s’ouvrir : la construction de solutions innovantes ne pourra pas se faire dans une orthodoxie parée du masque du changement. Pour répondre aux enjeux de la période, c’est bien un nouveau modèle qui doit éclore, qui conjugue l’excellence écologique, l’innovation économique et le volontarisme social", ajoutent-ils.

"Au-delà de nos domaines ministériels, nous avons plaidé avec vigueur pour que la politique conduite soit plus inventive, plus efficace, plus moderne, plus ambitieuse, en rappelant que l’austérité ne pouvait être l’horizon de la majorité de gauche et des écologistes", assurent Cécile Duflot et Pascal Canfin.

"De ce point de vue, l’ampleur de la défaite scellée dimanche soir, constitue plus qu’un avertissement. C’est une lourde sanction", assènent-ils.

Selon eux, "ce qui a été sanctionné lors des deux tours des élections municipales, c’est la distance prise par la majorité actuelle vis-à-vis de son pacte fondateur, et le peu d’allant écologique et social de la politique conduite".

"Ce n’est pas un simple changement d’équipe qu’attendent les Françaises et les Français, mais c’est avant tout un changement de cap qui réponde à la demande de réforme, de justice, d’écologie et de modernité du pays. Nous prenons donc nos responsabilités", indiquent-ils encore.

 
Le président François Hollande sur le plateau de France 2, le 28 mars 2013 [Fred Dufour / Pool/AFP/Archives]
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Le président François Hollande sur le plateau de France 2, le 28 mars 2013
 

Canfin et Duflot ne veulent pas participer au nouveau gouvernement 

 

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