Habituellement, le Salon de l’agriculture est déjà un rendez-vous incontournable pour la classe politique. Mais à un mois du premier tour des municipales, les allées de l’édition 2014 devraient être particulièrement courues par les élus et candidats.
En tant que président mais aussi chef de la majorité, François Hollande ne pourra pas y couper. Contrairement à 2012 et 2013, où il avait prouvé son endurance en y passant plus de dix heures, le chef de l’Etat ne devrait passer qu’une demi-journée au Salon cette année, a révélé hier Europe 1.
Refroidi par les sifflets qu’il avait essuyés lors de son dernier grand bain de foule le 11 Novembre et plus impopulaire que jamais (73 % d’opinion négative, selon le dernier baromètre LH2), François Hollande espère ainsi limiter les risques.
Surtout que l’électorat agricole – traditionnellement acquis à la droite – est remonté, notamment contre l’écotaxe. C’est «toujours un moment politiquement délicat, surtout pour la gauche», a concédé mercredi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, à l’AFP.
Du côté de l’opposition, on ne manquerait donc le rendez-vous pour rien au monde. Le président de l’UMP, Jean-François Copé – qui «suit de très près le monde agricole», insiste un de ses proches – s’y rendra lundi.
L’endroit où il faut être vu
Prenant exemple sur l’ex-président Jacques Chirac, qui était coutumier du lieu, les candidats aux municipales seront nombreux à aller flatter la croupe des animaux Porte de Versailles.
La candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, se prêtera au jeu lundi. Sa rivale UMP, Nathalie Kosciusco-Morizet, elle, «n’ira pas», affirme son entourage. Pas sûr, néanmoins, que cette dernière n’y fasse pas une visite surprise, tant l’exercice semble être un passage obligé.
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