Le président Hollande sera reçu vendredi par le pape François. Selon Caroline Pigozzi, spécialiste du Vatican et coauteur du livre "Ainsi fait-il" avec le père Henri madelin, les deux hommes devrait éviter d'aborder les sujets qui les divisent et se retrouver sur leur doctrine sociale.
En quoi le rencontre du président Hollande avec le Pape François est-elle importante ?
A un moment où un autre, chaque président doit rencontrer le Pape. Tous les prédécesseurs de François Hollande l’ont fait, sauf George Pompidou. Si on attend trop longtemps, les gens disent : « mais pourquoi il n’y va pas? C’est bizarre ».
Ce n’est pas le premier président de gauche à rencontrer le Pape…
François Mitterrand avait évidemment rendu visite au Pape. Il a accepté le titre de chanoine d'honneur du Latran sans le recevoir officiellement mais il est allé voir Jean-Paul II avec beaucoup de respect.
Que peut-on attendre de cette rencontre ?
C’est une rencontre très protocolaire. Mais ce qui peut être intéressant, c’est qu’ils défendent tous les deux le dialogue social. La doctrine sociale de l’Eglise et celle de François Hollande ne sont pas si différentes. Ils peuvent avoir une conversation sur ce sujet.
D’autres sujets sont-ils envisageables, comme leurs divergences ?
Cette rencontre est très courte, ça dure une demi-heure en tout. Donc ils n’auront pas le temps d’aborder beaucoup de questions. Il faut se rencontrer, se dire bonjour, présenter sa délégation. Et puis, quand on n’a pas beaucoup de temps, on préfère commencer par parler des points positifs, des choses qui peuvent faire avancer le dialogue.
Qu’est-ce que les deux hommes ont à s’apporter ?
Pour qu’il y ait une alchimie entre un président de la République et un Pape, c’est complexe. A la différence du président de la République, le Pape n’a pas à faire carrière, à se faire réélire, il est au-dessus de tout.
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