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L’UMP à la reconquête

Le président de l'UMP Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée Nationale, le 11 décembre 2013 [Betrand Guay / AFP/Archives]

A deux mois des municipales, l’UMP s’active. Le parti d’opposition, qui a déjà constitué ses listes depuis plusieurs semaines, doit présenter aujourd’hui ses nouveaux candidats lors d’une convention au siège parisien du parti, avant de les investir samedi lors de son conseil national.

 

Un rendez-vous crucial. L’UMP y investira également ses candidats pour les élections européennes de mai, validera son «projet d’alternance» et installera l’autorité qui sera chargée d’organiser la primaire en vue de la présidentielle de 2017. Objectif : montrer que le parti a opéré sa mue depuis les défaites de la présidentielle et des législatives de 2012, et qu’il est prêt à repartir au combat.

 

L’heure est à la contre-attaque

Pour l’UMP, le temps presse. Depuis que la gauche a pris le pouvoir en 2012, le parti peine à exister. Pourtant, les angles d’attaques (mariage pour tous, rythmes scolaires, fiscalité) n’ont pas manqué.

Mais la guerre que se sont livré l’ex-Premier ministre, François Fillon, et l’actuel président de l’UMP, Jean-François Copé, pour la direction du parti, a laissé l’image d’une formation divisée et repliée sur ses querelles internes. De plus, le tournant social-démocrate pris récemment par le président François Hollande a plongé les ténors de l’UMP dans l’embarras.

En empiétant sur leur terrain par son rapprochement avec le patronat, le chef de l’Etat a en effet obtenu que plusieurs d’entre eux, comme l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, saluent son initiative.

Quoi qu’il en soit, hors de question pour le parti de désarmer. Misant sur l’impopularité de l’exécutif, le président de l’UMP, Jean-François Copé, se veut offensif.

«La ficelle est énorme. Ne tombez pas dans le piège. Voter UMP dès le premier tour des municipales, c’est obliger François Hollande à entendre le désaveu massif du peuple français», lance-t-il aujourd’hui dans une interview à Valeurs actuelles.

 

Des ambitions revues à la baisse

En dépit de l’objectif affiché, personne à l’UMP ne croit vraiment à une «vague bleue» en mars. «L’objectif, c’est d’améliorer nos positions. Ce qui n’est pas difficile puisqu’on en a perdu beaucoup au fil des années», nous déclare Dominique Bussereau, délégué de l’UMP aux élections.

Le parti espère surtout récupérer plusieurs des mairies conquises par le PS en 2008. A l’époque, la droite avait payé un lourd tribut, en perdant neuf villes de plus de 100 000 habitants.

 «La cerise sur le gâteau pour l’UMP serait de conquérir des villes symboliques, comme Paris ou Lyon, ou de conserver les villes annoncées comme perdues, comme Marseille», souligne Thomas Guénolé, maître de conférence à Science-Po.

Rien n’est toutefois gagné. Selon le politologue, l’UMP sera confrontée dans plusieurs villes à des triangulaires avec le Front national et risque de voir se «reproduire la vague de défaite de 1997» (suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac, ndlr). Mais, à l’UMP, où l’on minimise les forces du FN, on ne croit guère à ce scénario catastrophe.

 

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