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Le président fait le point

Le président François Hollande lors de sa conférence de presse, le 14 janvier 2013 à l'Elysée. [Alain Jocard / AFP]

Le président a détaillé hier sa politique économique pour redresser la France, en éludant toutefois la question sur sa vie privée.

 

La confrontation était attendue. François Hollande a tenu hier sa troisième conférence de presse devant près de 500 journalistes français, mais aussi étrangers. Toujours à la peine dans les sondages, il devait profiter de ce temps fort pour reprendre la main.

Pressé à plusieurs reprises de s’exprimer sur l’affaire Julie Gayet et le devenir de Valérie Trierweiler, il s’est attaché à ramener son intervention sur le terrain économique.

Alors que d’aucuns évoquent un tournant social-libéral, le président de la République a affirmé que sa référence restait son discours de campagne au Bourget fin janvier 2012, dans lequel il qualifiait le «monde de la finance» d’«adversaire».

 

L’affaire Julie Gayet écartée

Le moment le plus attendu a été, sans surprise, vite évacué. A la question – la première posée – «Valérie Trierweiler est-elle toujours aujourd’hui première dame de France ?», François Hollande a opposé une fin de non-recevoir, tout au moins temporaire : «J’ai un principe : les affaires privées se traitent en privé. Ce n’est donc ni le lieu ni le moment de la faire.»

Il a toutefois ajouté qu’une clarification sur ce sujet interviendrait avant la visite d’Etat prévue le 11 février prochain aux Etats-Unis, à l’invitation du couple Obama. A l’heure qu’il est, la journaliste de Paris Match figure sur la liste des invités.

Il a par ailleurs fait part de son «indignation totale» à l’égard du magazine Closer qui a déclenché le scandale ; mais il n’entend pas y donner de suites judiciaires.

 

Le pacte de responsabilité précisé

Depuis son évocation, le 31 décembre, les observateurs attendaient le détail de ce plan. Annonciateur du cap «social-démocrate» que semble prendre le quinquennat de François Hollande, le pacte de responsabilité prévoit que les entreprises bénéficient d’une baisse des charges en échange de «contreparties» liées à des embauches.

Ainsi, la fin des cotisations familiales sera adoptée d’ici à 2017, soit 30 milliards d’euros. Un allégement non négligeable : la part patronale de ces cotisations représentait  5,40 % du salaire brut en 2013.

Il viendra s’ajouter au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui doit faire revenir 20 milliards d’euros dans les caisses des entreprises. «Il s’agit du plus grand compromis social», a annoncé le chef de l’Etat précisant que ces mesures feront l’objet d’un calendrier serré ; le pacte sera lancé dès le 21 janvier.

 

La dépense publique maîtrisée

Pour financer cette baisse de charges destinée à favoriser la création de postes, le chef de l’Etat entend s’attaquer, une nouvelle fois, à la dépense publique. Sur la période 2015-2017, ce sont 50 milliards d’euros qui devront être économisés.

François Hollande a affirmé que l’Etat – qui représente un tiers de la dépense publique – montrerait l’exemple. Un «conseil stratégique de la dépense publique» sera créé et devra évaluer les politiques publiques.

Mais ce sont surtout les collectivités locales qui seront mises à contribution. Les régions pourraient voir leur nombre «évoluer». Sur les départements, il n’a pas été question de suppression mais «ils devront redéfinir leur avenir». Les regroupements territoriaux seront encouragés par les dotations de l’Etat.

Quant à la sécurité sociale, le chef de l’Etat veut mettre l’accent sur la lutte contre la multiplication des actes médicaux «qui nous font connaître un record de consommation».

 

Les interventions saluées

François Hollande est aussi revenu sur l’intervention française au Mali. «Oui, il y a des moments où il faut saluer les victoires, c’en est une, contre le terrorisme, pour la démocratie», a-t-il déclaré, avant de rendre hommage aux soldats.

Evoquant ensuite le conflit en Centrafrique, il a précisé que «tout n’était pas réglé». Actuellement, 1.600 soldats français, aux côtés de 4.000 Africains, sont déployés en RCA. «Lorsque la mission aura rencontré le succès attendu, ces forces rentreront», a conclu le chef de l’Etat. 

 

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