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Hollande dessine une vaste réforme économique

Le président de la République François Hollande lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 14 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP] Le président de la République François Hollande lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 14 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP]

François Hollande a dessiné mardi lors de sa grande conférence de presse une vaste réforme économique, avec la fin des cotisations familiales des entreprises d'ici 2017, et promis de clarifier d'ici au 11 février la situation de son couple, qui connaît des "moments douloureux".

 

"Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c'est notre cas, ce sont des moments douloureux mais j'ai un principe: c'est que les affaires privées se traitent en privé", a déclaré le chef de l'Etat en réponse à la première question de son grand oral. Celle qui brûlait toutes les lèvres après la révélation par le magazine Closer de sa relation avec l'actrice Julie Gayet.

Le président de la République François Hollande lors de sa conférence de presse, le 14 janvier 2014 à l'Elysée [Alain Jocard / AFP]
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Le président de la République François Hollande lors de sa conférence de presse, le 14 janvier 2014 à l'Elysée
 

"Ce n'est donc ni le lieu ni le moment de le faire et je ne répondrai à aucune question aujourd'hui sur ce sujet", a-t-il ajouté. Il a toutefois promis une clarification pour plus tard, avant son voyage le 11 février aux Etats-Unis, où il a été invité par le couple Obama avec sa compagne, Valérie Trierweiler.

Le chef de l'Etat, qui s'est montré à l'aise dans cet exercice médiatique très attendu, a aussi affirmé que si son "indignation" était "totale" vis-à-vis de Closer, il n'entendait pas pour autant porter plainte contre le magazine.

La compagne du chef de l'Etat, Valérie Trierweiler, est hospitalisée depuis vendredi, après les révélations sur la relation de François Hollande avec Julie Gayet.

 

François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiller le 13 décembre 2013 à Cayenne [Alain Jocard / AFP/Archives]
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François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiller le 13 décembre 2013 à Cayenne
 

Dans un propos liminaire d'une demi-heure, le président de la République a précisé les contours du "pacte de responsabilité" évoqué lors de ses voeux aux Français le 31 décembre.

Pour lui, il s'agira rien de moins que du "plus grand compromis social depuis des décennies".

"J'ai une conviction profonde: si la France veut garder son influence dans le monde (...) alors elle doit impérativement retrouver de la force économique", a lancé M. Hollande sur un ton grave.

La couverture de Closer  sur la relation de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet,le 10 janvier 2014 à Paris [Thomas Coex / AFP/Archives]
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La couverture de Closer sur la relation de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet,le 10 janvier 2014 à Paris
 

Face à une "crise longue, profonde, sans doute sous-estimée, y compris par nous-mêmes", le chef de l'Etat a appelé à lancer une "bataille" économique et sociale. "Les premiers résultats sont là, ils sont fragiles, trop fragiles", a-t-il concédé.

 

Nouvelles économies budgétaires

Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande le 5 mars 203 à l'Elysée à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives]
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Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande le 5 mars 203 à l'Elysée à Paris
 

Pour remédier à cette situation, il faut selon lui se démarquer de la philosophie socialiste traditionnelle et agir sur "l'offre". Il entend ainsi supprimer d'ici 2017 les cotisations familiales "pour les entreprises et les travailleurs indépendants", d'un montant total de 30 milliards d'euros.

Il a assuré dans le même temps qu'il n'y aurait "pas de transfert de charges des entreprises vers les ménages" devant les quelque 600 journalistes réunis sous les ors de la salle des fêtes de l'Elysée.

Contrairement à ses voeux du 31 décembre, il a cité à plusieurs reprises son Premier ministre qui mènera des concertations sur cette future réforme et engagera la responsabilité de son gouvernement devant le Parlement.

La décentralisation devrait aussi connaître, a-t-il promis, une nouvelle étape ambitieuse avec des transferts de compétences vers les régions, dont le nombre (22) pourrait "évoluer".

 
"Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c'est tout le contraire", a assuré François Hollande, qui se définit toujours comme un "social-démocrate".

Pour lui, ce rendez-vous doit être l'occasion de reprendre la main alors qu'il est toujours très bas dans les sondages (24% selon OpinionWay et Ipsos, 26% selon LH2 et 34% selon Ifop) en dépit d'un léger rebond et que son pari d'inverser la courbe du chômage dans les derniers mois de 2013 est loin d'être acquis. Décisifs, les chiffres du mois de décembre ne seront publiés que dans une dizaine de jours.

Concernant la Centrafrique où les forces françaises sont engagées dans une périlleuse opération de stabilisation, avec moins de 2.000 militaires déployés, et peinent à rétablir le calme, M. Hollande a indiqué que "nous n'avons pas terminé le travail, nous allons le continuer", soulignant que cela se ferait toutefois "dans un contexte différent" avec l'aide de l'Europe.

Il a aussi annoncé une amplification des relations entre la France et l'Allemagne", après la réélection de la chancelière Angela Merkel pour un 3e mandat.

"Les initiatives en Europe doivent être d'abord entre la France et l'Allemagne", a-t-il dit, saluant la décision du gouvernement allemand "d'instaurer un salaire minimum" qui est selon lui "un premier pas";

"Il ne faut pas avoir peur de l'Europe il faut plutôt craindre qu'elle s'affaiblisse", a-t-il insisté. "Je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l'idée européenne".

 

L'essentiel des déclarations de François Hollande

Hollande reconnaît que son couple traverse "des moments douloureux"

 

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