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Pieds-Noirs : Dray déplore la "méconnaissance" de Joly

Julien Dray a vivement réagi aux propos d'Eva Joly sur les pieds-noirs [FRED DUFOUR / AFP / Archives]

Julien Dray n'a que fort peu apprécié les propos d'Eva Joly sur les pieds-noirs. Dans un courrier adressé à la députée européenne, que DirectMatin.fr s'est procuré, il déplore en termes vifs "les stigmatisations, les raccourcis historiques et les graves contresens".

 

La comparaison établie par l'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2012 entre les roms et les pieds-noirs n'en finit pas de faire des vagues. En estimant, au cours d'une interview, que l'intégration des roms devrait être possible puisque la France avait sû intégrer un million de pieds-noirs au début des années 60, elle a déclenché un tollé transpartisan.

Si les réactions d'indignation ont fusé à droite, elles s'étendent désormais à gauche avec la vive réaction de Julien Dray, conseiller régional d'Île-de-France et figure du Parti socialiste. Dans un courrier en date du 28 octobre 2013, le cofondateur de SOS-Racisme, natif d'Oran, exprime sa désapprobation en termes sévères. Pour l'ancien député de l'Essonne, les propos d'Eva Joly traduisent sa "méconnaissance complète de la réalité historique et humaine que représente la situation des Pieds-Noirs dans la vie de notre pays".

 

"Ils faisaient partie (...) de la société française"

Dans sa lettre, Julien Dray revient sur la confusion opérée par l'ex-magistrate : "Dans leur diversité, les Pieds-Noirs étaient des Français qui ont quitté les trois départements d’une Algérie devenue indépendante pour venir vivre en France métropolitaine. Il n’a jamais été question d’intégration les concernant puisqu’à l’évidence ils faisaient déjà partie – et depuis très longtemps –  de la société française".

Regrettant des "débats (...) inutilement blessants", Julien Dray estime dans sa conclusion qu'il est du devoir des responsables politiques "de favoriser la concorde civile en évitant les stigmatisations, les raccourcis historiques et les graves contresens".

 

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