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UDI et MoDem peaufinent leur rapprochement

Jean-François Copé (G), François Bayrou (C) et Jean-Louis Borloo assistent le 11 juin 2013 à une cérémonie à Paris en hommage à l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy [Charles Platiau / Pool/AFP/Archives] Jean-François Copé (G), François Bayrou (C) et Jean-Louis Borloo assistent le 11 juin 2013 à une cérémonie à Paris en hommage à l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy [Charles Platiau / Pool/AFP/Archives]

Jean-Louis Borloo et François Bayrou s'attardent sur les municipales et peaufinent la charte qui doit sceller le rapprochement entre leurs deux formations, l'UDI et le MoDem, qu'ils présentent comme une "alternative" au Front National.

"Le contrat de mariage est prêt", a assuré jeudi François Bayrou avant de regagner Pau. Il resterait encore une inconnue: le nom de ce nouveau rassemblement, selon le MoDem.

L'officialisation du mariage aura lieu soit en début de semaine prochaine ou la semaine suivante, après les vacances scolaires de la Toussaint.

"Si on laisse l'UMP face au Front, c'est le Front qui gagne", fait valoir le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, qui avec François Bayrou, compte profiter d'un espace politique s'ouvrant entre le manque de leadership à l'UMP et le désenchantement dont souffre le PS.

"Nous sommes l'alternative", glisse l'ancien ministre dans une interview télé, laissant entendre au passage que ce pourrait bien être le nom du nouveau rassemblement.

Sur le contenu de l'accord, rien n'a vraiment filtré. Il est convenu depuis le début qu'il concerne les municipales, les européennes mais aussi qu'il prévoit qu'il y ait un candidat centriste unique à la présidentielle de 2017.

Jean-Louis Borloo le 15 septembre 2013 à Chasseneuil-du-Poitou près de Poitiers [Alain Jocard / AFP/Archives]
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Jean-Louis Borloo le 15 septembre 2013 à Chasseneuil-du-Poitou près de Poitiers
 

Tout est allé très vite depuis cet été. Jean-Louis Borloo a tendu la main "au dernier qui manque" et celui qui avait appelé à voter pour François Hollande en 2012 s'est rangé dans la case "opposition constructive". "Un réflexe de survie" politique des deux hommes pour beaucoup.

Brouillés depuis plus de dix ans, ces temps-ci "ils se voient quasiment tous les jours". Il y a un mois, ils donnaient tous les deux l'échéance de "mi-octobre" pour la date de la cérémonie.

"Une clarification à faire" avec l'UMP

Des problèmes de dernière minute? Officiellement, les deux réfutent.

Reste que Jean-Louis Borloo a pris sa loupe et semble s'intéresser de plus en plus près aux municipales, lui qui ne citait que le cas de Marseille comme situation à clarifier.

A Marseille, l'aile gauche du MoDem -- Jean-Luc Bennhamias -- exclut en effet de soutenir Jean-Claude Gaudin (UMP) considérant que son bilan est mauvais. Au lendemain de la primaire PS remportée par Patrick Mennucci, François Bayrou a exclu que le MoDem soutienne le PS marseillais. Des listes autonomes à Marseille? Jean Louis Borloo n'y "croit pas".

François Bayrou lors de l'université d'été du MoDem à Guidel le 29 septembre 2013 [Fred Tanneau / AFP/Archives]
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François Bayrou lors de l'université d'été du MoDem à Guidel le 29 septembre 2013
 

La question de Dijon, où le MoDem est associé avec le socialiste François Rebsamen, vient maintenant sur le tapis. "Je sais que les emmerdes se nichent dans les détails", justifie Jean-Louis Borloo, qui évoque aussi Laval. De quoi ravir le bourguignon François Sauvadet (UDI) qui ne cesse de répéter depuis cet été qu'"il ne faut rien mettre sous le tapis".

A Paris, la confection de listes communes semble en panne. Marielle de Sarnez est candidate pour le MoDem et à l'UDI, la campagne de Christian Saint-Etienne réveille des rivalités internes. La fédération locale de l'UDI, qui le soutient, vient de réclamer une primaire ouverte pour sélectionner le candidat centriste.

Côté UMP avec qui l'UDI a "un partenariat privilégié", Hervé Morin (Nouveau centre, UDI) réaffirme qu'en cas de "fricotage" avec le FN sur des listes centre/UMP, "les gens sortiront des listes".

"Il y a une tendance très droitière à l’UMP et il y aura une clarification à faire. Quand nous aurons créé ce nouvel espace politique avec le MoDem, j’espère que nos amis centristes de l’UMP nous rejoindrons, peut-être au moment des européennes, peut-être après", espère de son côté François Sauvadet.

Interrogé sur le fait de savoir si des sociaux-démocrates pourraient être les bienvenus dans le nouveau rassemblement, M. Morin a expliqué que c'était possible, de même que des écologistes, à condition qu'ils soient dans "une opposition constructive".

Sur la forme que pourra prendre la structure, Jean-Louis Borloo évoque "une coordination", faute d'une "intégration" qu'il aurait souhaitée, mais refusée par ses troupes. Samedi, les membres du Nouveau centre auront l'occasion d'en débattre à l'occasion d'un conseil national.

 

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