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Université du MoDem : Bayrou vante le rapprochement avec l'UDI

François Bayrou le 3 avril 2013 au siège du MoDem à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] François Bayrou le 3 avril 2013 au siège du MoDem à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

"La question, ce n'est pas le pouvoir, c'est de créer une joint-venture". François Bayrou a évacué toute "concurrence" avec Jean-Louis Borloo devant l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), vantant le rapprochement avec l'UDI et fustigeant le PS.

Estimant qu'un espace leur est offert entre une majorité impopulaire et divisée et une UMP déchirée, les deux chefs de partis, séparés depuis plus de dix ans, ont en effet amorcé cet été un rapprochement qu'ils veulent sceller à la mi-octobre par une charte.

"Il n'y a aucun risque d'animosité, d'antipathie ou de rivalité" avec Jean-Louis Borloo, avec lequel il concède tout juste que "cela n'a pas été toujours facile", a assuré samedi le président du MoDem à la presse.

Et quand, inévitablement, la question de la présidentielle lui est posée, lui qui a trois candidatures à son actif, il se défend de l'avoir dans le "viseur".

Et de répéter, comme le fait d'ailleurs Jean-Louis Borloo, que le problème du centre est plutôt "pas assez de leaders que trop de leaders". Il ne veut pas de "climat de concurrence" et les deux s'appellent régulièrement pour des "réglages". "S'il y a plusieurs candidats, on fera une sélection" sur le mode d'une primaire, a-t-il ajouté.

Jean-François Copé (G), François Bayrou (C) et Jean-Louis Borloo assistent le 11 juin 2013 à une cérémonie à Paris en hommage à l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy [Charles Platiau / POOL/AFP/Archives]
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Jean-François Copé (G), François Bayrou (C) et Jean-Louis Borloo assistent le 11 juin 2013 à une cérémonie à Paris en hommage à l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy
 

François Bayrou ne nie pas qu'il profite d'une conjoncture politique favorable, avec les difficultés à la fois de la gauche et de la droite : "s'engouffrer dans la brèche quand il y en a une, les rugbygmen savent ce que c'est" plaisante-t-il.

En tout cas, il a l'air satisfait du conseil national du Modem qui s'est tenu vendredi soir. Certes la réunion a été longue, plus de quatre heures, mais "l'immense majorité est d'accord" et il n'y a pas eu de "réticences" dans ses troupes.

Déception vis à vis de Hollande

"Il n'y a pas eu de porte qui claque", a confirmé Robert Rochefort, vice-président du parti et député européen. Au même endroit, au même moment, il y a un an "on nous disait qu'on était mort", rappelle Erwan Balanant, qui a fait partie de l'équipe de campagne de François Bayrou, et élu à Quimperlé (Finistère). Et d'évoquer sa déception vis-à-vis de François Hollande.

Au cours de son discours de clotûre, François Bayrou ne devrait pas ménager l'actuel président de la République, pour lequel il avait opté en 2012. Il parle de "l'indulgence" qu'il a eue au cours des premiers mois de mandat de François Hollande. Mais "tout le monde est obligé de dire que le PS est fermé à double tour", a-t-il expliqué.

"C'est un constat d''échec" concernant le PS, parti "dont l'électorat s'en va", commente l'ancien sénateur Jean-Jacques Jégou.

Robert Rochefort  le 30 juin 2012 au siège du MoDem à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]
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Robert Rochefort le 30 juin 2012 au siège du MoDem à Paris
 

La question des municipales est aussi beaucoup venue dans le débat de vendredi soir, a raconté Robert Rochefort, vice-président du Modem. "Il faut une stratégie lisible et claire", dit-il, et prévient qu'ils n'iront pas "avec des équipes de conquête à gauche par exemple". Pour ce qui est de Marseille, où le MoDem est allié au PS, la question n'est pas "tranchée".

Ancien des Verts, le marseillais Jean-Luc Bennahmias a expliqué qu'il avait beaucoup parlé vendredi soir et posé le débat "en termes conciliants". "Je ne suis pas dans une optique de rupture", a-t-il dit.

"La ligne rouge, c'est aller exclusivement avec l'UMP", a-t-il expliqué. Le débat a tourné largement autour de cela", a-t-il dit. Et de glisser: "rien n'empêche l'UDI de préparer à l'alternance à Jean-Claude Gaudin".

 

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