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Roms : dix déclarations choc qui ont embrasé le débat

Des membres de la communauté Rom sont expulsés de leur camp, le 5 juin 2013 à Lille  (illustration) Des membres de la communauté Rom sont expulsés de leur camp, le 5 juin 2013 à Lille (illustration) [Philippe Huguen / AFP / Archives]

La question des campements roms revient au coeur de l'actualité avec les récentes déclarations de Manuel Valls qui ont déclenché la controverse. Depuis plusieurs années, ce débat revient régulièrement au devant du débat public et déchaîne les passions, cassant les clivages partisans traditionnels. Retour sur dix déclarations chocs récentes.

 

1 - Nicolas Sarkozy (UMP), le 30 juillet 2010, lors du discours de Grenoble, l’ancien président de la République avait déclaré :

"J'ai demandé au ministre de l'Intérieur (Ndlr : Brice Hortefeux) de mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms. Ce sont des zones de non droit qu'on ne peut pas tolérer en France."

 

2 - Dominique Voynet, la maire de Montreuil (Europe Ecologie Les Verts) lors d’une visite d’un camp de roms dans sa ville en 2011 :

"On va mettre pour tout le monde sur le camp une consultation sur la contraception. Je ne sais pas comment vous faîtes. Tous les mois, y a un enfant qui naît sur le camp, non ? Il fait froid, faut se réchauffer !  Si on continue comme ça, moi je vais perdre les élections, et derrière y aura une équipe municipale qui va nettoyer les squats roms d’une façon beaucoup plus brutale que vous ne pouvez l’imaginer."

 

 3 - Thierry Mandon, en 2012 ancien maire PS de Ris-Orangis à propos d’un campement de Roms installé illégalement sur sa commune :

"Les gens doivent être expulsés, on ne peut accepter que des bidonvilles s’installent comme ça."

 

4-Samia Ghali, sénatrice socialiste et maire des 15 et 16e  arrondissements de Marseille, le mardi 9 avril 2013, avec des habitants de  sa circonscription qui se plaignent de cambriolages récurrents de la part de Roms  :

"Quand les Roms se mettent quelque part, c'est avéré après on a une recrudescence des cambriolages."

 

5 - Jean-Marie Le Pen, le jeudi 4 juillet 2013 à Nice lors de la présentation de la candidate  FN nouvellement investie pour les municipales, Marie-Christine Arnautu : Il qualifie la présence de Roms dans la ville d'"urticante" et "odorante" et prédit que "50 000 Roms" allaient venir s’y installer en 2014 :

"Je vais vous faire un pronostic : vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons... odorante. (...) Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg."

 

6 - Christian Estrosi, maire UMP de Nice, le 7 juillet 2013 sur Europe 1, interrogé sur l’expulsion de Roms occupant des terrains illégalement dans sa ville, il a cité une conversation qu’il aurait eu avec certains d'entre eux :

"J'en ai maté d'autres, je vous materai. La première chose que je fais, c'est de vous mettre des caméras partout pour surveiller vos faits et gestes dans les quelques heures qui viennent. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole, etc."

 

7-Gilles Bourdouleix, le député-maire (UDI) de Cholet le dimanche 21 juillet 2013, après l’installation de 150 caravanes de gens du voyage sur sa commune, il a affirmé que :

 "Hitler n'en a peut-être pas tué assez". Après l’indignation soulevée par ses propos il démissionnera.

 

8- Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la Mairie de Paris le mercredi 18 septembre 2013  :

"J'ai l'impression que les Roms harcèlent beaucoup les Parisiens."

Le lundi précédent elle avait déclaré qu’elle souhaitait restaurer les arrêtés  anti-mendicité de façon "agressive" dans la capitale comme partie d'un "dispositif qui vise à terme l'expulsion" des "bandes de Roms" qui cherchent à "dépouiller" la population.

 

9- Anne Hidalgo (candidate PS à la mairie de Paris), questionnée sur la question rom dans la capitale, le lundi 23 septembre 2013 elle déclare sur BFM TV et RMC :

"Paris ne peut pas être un campement géant et je soutiens la politique de Manuel Valls, qui consiste à démanteler ces camps."

 

10- Manuel Valls (ministre de l’Intérieur) sur France Inter le mardi 24 septembre 2013 :

"C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion (…) Les Roms ont vocation à rester dans leur pays." Il confirme ses propos le mercredi 25 septembre 2013 sur BFMTV en disant qu’il « n’a rien à corriger".

 

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