C’est une candidate méconnue du jeu politique à Paris. Marie-Christine Lemardeley sera le visage du PS aux municipales dans le 5e.
Au côté d’Anne Hidalgo, l’actuelle présidente de l’université Sorbonne Nouvelle lancera ce samedi sa première campagne sur un marché de cet arrondissement considéré comme le bastion de Jean Tibéri. Si à l’UMP la succession du maire sortant n’a pas encore été réglée, elle entend conquérir ce fief de la droite.
Pensez-vous pouvoir incarner l’alternative à la droite dans le 5e ?
Je ne connais pas encore mon adversaire et je ne me détermine pas par rapport à cela. Ce qui compte pour moi, c’est l’avenir des habitants du 5e.
Vous ne venez pas de la classe politique, est-ce un handicap ?
En me choisissant, je pense qu’Anne Hi- dalgo envoie un message fort, celui que la politique est l’affaire de tous les ci- toyens. En tant que présidente de l’uni versité Sorbonne Nouvelle, j’ai déjà une responsabilité publique. J’ai envie de mettre mon expérience au service du 5e.
Vous ne craignez pas les coups bas, y compris dans votre camp ?
Je ne crains pas les conflits. Sinon, je ne me serais pas présentée. Il va y avoir des moments ardus face à mes adversaires mais je sais pouvoir compter sur de nombreux soutiens, en particulier les militants du 5e. Certes, je suis une nouvelle venue car issue de la société civile, mais je ne suis pas une intruse. La campagne est une entreprise collective. Nous aurons besoin de toutes les forces du 5e pour gagner.
Que comptez-vous apporter au 5e ?
Cet arrondissement a un potentiel extraordinaire qui n’est pas suffisamment valorisé et que je voudrais faire rayonner davantage. Ainsi, beaucoup d’étudiants y vivent mais devraient être plus intégrés à la vie du 5e, condition essentielle de son dynamisme. En ce qui concerne notre qualité de vie, on pourrait par exemple réfléchir à un aménagement du boulevard Saint-Michel faisant une place plus grande aux circulations douces. Ou encore à poursuivre l’aménagement d’espaces sûrs et agréables pour toutes les générations, notamment sur les quais de Seine. Mais le programme que je présenterai va bien sûr faire l’objet d’un travail d’élaboration collective et de concertation.
Vous êtes une candidate issue de la règle de la parité choisie par Mme Hidalgo pour ces municipales à Paris, c’est un principe important selon vous ?
Pour moi la parité est un enjeu énorme. Dans tous les postes à responsabilité, il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes. Et je ne veux pas croire que ce soit une fatalité.
Même s’il s’est montré très critique à propos de votre arrivée dans cette campagne, accepterez-vous Bernard Rullier dans votre liste ?
Il a déjà montré qu’il jouait le jeu du rassemblement voulu par Anne Hidalgo. Je me félicite de cet esprit de responsabilité.
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