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Retraites : Mailly veut éviter les inégalités

Jean-Claude Mailly, le 19 juin 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] Jean-Claude Mailly, le 19 juin 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a estimé mardi que la possibilité de voir prises en compte des années d'études pour la retraite risquait "d'accroître les inégalités".

"Si on prend en charge d'une manière ou d'une autre les années d'études, on risque d'accroître les inégalités", a déclaré sur Radio Classique le n°1 de Force Ouvrière, soulignant que "les ouvriers et les employés qui démarrent plus tard eux aussi, parce qu'ils ne trouvent pas de boulot, ont eu 4 ans de retard".

Après un entretien lundi avec le Premier ministre qui avait entamé le jour même un dernier round de consultations du patronat et des syndicats sur les retraites, la CFE-CGC a affirmé qu'avait été évoqué un dispositif concernant la prise en compte d'années d'études.

Mais pour Jean-Claude Mailly, qui doit être à son tour reçu par le Premier ministre, mardi matin, "le problème surgit parce qu'on allonge la durée" de cotisation.

Il a une nouvelle fois rappelé son opposition totale à tout allongement de la durée de cotisation, alors que "le nombre de salariés qui partent avec décote est en train d'augmenter" et que "l'espérance de vie en bonne santé au moins pour les hommes a reculé d'au moins un an depuis 2008", stagnant pour les femmes.

En revanche il a dit pouvoir envisager une hausse des cotisations sociales pour financer la réforme: "On n'a jamais refusé d'examiner le levier cotisations, que ce soit pour la part dite patronale ou la part salariale", a-t-il dit.

"C'est un levier que l'on peut utiliser. On peut trouver les 7 milliards", a-t-il ajouté.

Mais le leader de Force Ouvrière a prôné parallèlement davantage de clarté dans les modes de financement: "Je ne suis pas pour une réforme systémique mais il faut que les choses soient claires", alors que selon lui "les modalités de financement du régime général (sont) une vraie usine à gaz".

"Il faut voir clair, ce qui relève de la cotisation, ce qui relève de l'impôt. Mais ça, ça ne se règle pas en 15 jours", a-t-il conclu.

 

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