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Un élu breton défend l'aéroport de N.-D. des Landes

Le président du conseil régional de Bretagne Pierrick Massiot (d) à Cesson-Sevigné le 22 novembre 2012 [Frank Perry / AFP/Archives] Le président du conseil régional de Bretagne Pierrick Massiot (d) à Cesson-Sevigné le 22 novembre 2012 [Frank Perry / AFP/Archives]

Face au récent rapport Duron qui est loin de faire l'unanimité des élus locaux et renvoie nombre de projets d'infrastructures au delà de 2030, le président du conseil régional de Bretagne Pierrick Massiot n'a pas l'intention de baisser les bras.

"C’est un rapport, ce n’est pas la décision de l’Etat", a déclaré jeudi à l'AFP Pierrick Massiot lors d'un entretien à Tokyo où il dirige une délégation économique de Bretagne pour quatre jours au Japon.

Pour le représentant de la Bretagne, le plus important est que "premièrement nous poursuivons les études, deuxièmement nous lançons la concertation, le débat public après les municipales de 2014, parce que le Premier ministre a indiqué que tous les projets analysés par le rapport Duron auront la possibilité chaque 5 ans d’être réétudiés".

"Les études, poursuit-il, ne se sont d'ailleurs jamais interrompues à tel point que RFF (Réseau Ferré de France), qui avait poursuivi les études socio-économiques sur l'intérêt de la prolongation vers Brest et Quimper avait considéré qu’ils avaient minoré le TRI (taux de retour sur investissement) et ont envoyé un appendice, mais seulement 15 jours avant la publication du rapport. Brest et Quimper de ce point de vue représentent, par rapport à l'ensemble des candidats à des LGV, un TRI parmi les meilleurs". Et d'avertir: "Les Bretons ont de la mémoire: en 2003 un comité interministériel de l'aménagement du territoire sous le gouvernement Raffarin avait écarté la ligne Le Mans-Rennes au profit de Tours-Bordeaux. Nous n'avons jamais admis cette mise à l’écart et nous nous sommes bagarrés et avons obtenu le consensus de tous les Bretons sur l'intérêt de cette ligne et sur le financement. Nous avons été les premiers à présenter le financement qui permettait à l’Etat et RFF de valider les travaux. Cette ligne est actuellement en travaux et sera mise en service avant Tours-Bordeaux, alors qu’en 2003 elle ne devait même pas exister". Le président du conseil régional affirme qu'aujourd'hui les élus bretons vont "tenir exactement le même raisonnement pour Rennes-Brest et Rennes-Quimper avec la volonté que ce quart d’heure à gagner, pour mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris le soit de la façon la plus intelligente et économique possible". La région peut-elle encore compter sur le soutien de Jean-Yves Le Drian, prédécesseur de M. Massiot et actuel ministre de la défense? "Oui, affirme son successeur, il l’a fait savoir et nous utiliserons son réseau au niveau ministériel tant qu’il sera ministre".

Pierrick Massiot a par ailleurs soutenu fermement le projet de l'aéroport de Notre Dame des Landes dont, dit-il, "même nos partenaires japonais nous ont parlé". Cet aéroport "représente pour l’ouest et les pays de Loire une capacité de développement de l’accessibilité. Nous devons voir un peu plus loin que le bout de notre nez. Donc, malgré les oppositions légitimes, nous considérons que ce projet, qui a suivi depuis plus de dix ans la totalité des procédures obligatoires, doit maintenant exister. Nous continuons à appeler le gouvernement à décider le démarrage de cette opération que nous jugeons essentielle pour le développement économique de tout l’Ouest", a-t-il plaidé.

Durant quatre jours la délégation bretonne a rencontré des partenaires japonais, notamment dans le domaine des énergies marines renouvelables (institut de recherches Mitsubishi).

"La façade maritime bretonne est unique en France et nous avons développé au moins 4 énergies marines différentes: la marémotrice, la houlo-motrice, les hydroliennes et enfin l'éolien posé et flottant", explique M. Massiot. «Nous sommes en parallèle avec Fukushima (nord-est du Japon, où s'est rendue la délégation mercredi) où on va installer la première éolienne flottante fin juillet, et nous nous allons début 2014 implanter une éolienne flottante expérimentale au large de Groix », a-t-il poursuivi.

Lundi dernier, EDF Energies nouvelles a conclu un accord avec Mitsubishi pour construire quatre parcs éoliens d’une capacité totale de 72 mgw dans le nord de la France.

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