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Taubira "surprise" par les attaques contre le Conseil constitutionnel

La garde des Sceaux Christiane Taubira quitte l'Elysée, le 3 juillet 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP] La garde des Sceaux Christiane Taubira quitte l'Elysée, le 3 juillet 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP]

La garde des Sceaux Christiane Taubira, "surprise" par les attaques de Nicolas Sarkozy contre le Conseil constitutionnel après l'invalidation de ses comptes de campagne présidentielle, lui a réclamé vendredi "un effort de dignité au nom de l'intérêt général".

Selon M. Sarkozy, la décision du Conseil, qui prive l'UMP d'une dotation publique de 11 millions d'euros, crée "une situation inédite sous la Ve République" et "met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme".

Dans un communiqué, Christiane Taubira se dit "surprise par la mise en cause du Conseil constitutionnel et les accusations de partialité de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, garant pendant son mandat de l'indépendance de la Justice et de respect de la Constitution".

"La contestation des décisions du Conseil constitutionnel participe d'une défiance à l'encontre de nos institutions, privilège délétère réservé aux puissants, qui subissent moins que les citoyens ordinaires les effets de (l')affaiblissement de nos institutions", selon la ministre.

"La contestation de ces décisions contribue à l'affaissement de l'Etat de droit", selon elle.

"Aussi désagréable que soit une décision, son acceptation fait appel à l'esprit civique et au sens de la responsabilité, et réclame un effort de dignité au nom de l'intérêt général", recommande Christiane Taubira, relevant que "le gouvernement s'est incliné devant toutes les réserves d'interprétation et censures de dispositions législatives prononcées par le Conseil constitutionnel depuis un an".

"Le Conseil constitutionnel est une grande institution de la République qui délibère en toute indépendance, et dont les avis et décisions s'imposent à tous", rappelle la garde des Sceaux.

"Les institutions sont notre bien commun le plus précieux. Elles sont la garantie que la société est régie par le Droit qui protège le faible contre le fort ou le puissant", conclut Christiane Taubira.

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