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Déficits : le gouvernement renvoie la droite à son bilan

Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, la garde des Sceaux Christiane Taubira et le mnistre de l'Economie Pierre Moscovici, le 5 juin 2013 à l'Assemblée nationale [Jacques Demarthon / AFP Photo/Archives] Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, la garde des Sceaux Christiane Taubira et le mnistre de l'Economie Pierre Moscovici, le 5 juin 2013 à l'Assemblée nationale [Jacques Demarthon / AFP Photo/Archives]

Le gouvernement, visé mardi par une attaque en règle de l'opposition qui l'accuse de laisser déraper le déficit public, a renvoyé la droite à son bilan en dénonçant des "contrevérités" et en plaidant une fois de plus le "sérieux budgétaire".

"On ne parviendra jamais à l'absolution des fautes que l'on a commises lorsque l'on était dans la majorité en usant de la polémique à répétition et de la contrevérité", a lancé le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve lors de la séance des questions au gouvernement devant l'Assemblée nationale.

Il répondait au rapport publié le même jour par le président de la commission des Finances de l'Assemblée, le député Gilles Carrez, qui avec plusieurs ex-ministres de droite a estimé que les recettes fiscales seraient en 2013 inférieures de 15 milliards d'euros aux prévisions initiales du gouvernement, et que les dépenses de l'Etat déraperaient de cinq milliards.

Bercy a déjà acté, dans son programme de stabilité voté par le Parlement et adressé à Bruxelles mi-avril, un manque à gagner en termes de recettes fiscales, mais moindre que ce que prévoit l'opposition.

"Nous tenons parfaitement la réponse", a en revanche martelé Bernard Cazeneuve. Il a affirmé que la dépense publique avait au contraire augmenté de 170 milliards d'euros "au cours du dernier quinquennat" et que les comptes publics avaient été gérés dans "des conditions calamiteuses".

"Nous avons exécuté le budget 2012 dans des conditions absolument exemplaires" et "nous allons poursuivre dans cette stratégie de sérieux budgétaire" en dépit des "manifestations de mauvaise foi" et des "vociférations", a-t-il assuré.

Le rapporteur du budget à l'Assemblée, le socialiste Christian Eckert, est venu en renfort pour, a-t-il dit, "tordre le cou aux mensonges anxiogènes, alarmistes et politiciens tenus ce jour par ceux qui soufflent sur les braises de l'incendie qu'ils ont eux-mêmes allumé".

"Je vous trouve très gonflé de traiter avec un tel mépris le travail de qualité, de fond, effectué par notre président de la commission des Finances (...) Je vous trouve très gonflé de persister plus d'un an après à faire porter encore et encore sur les années du précédent quinquennat la responsabilité que vous n'avez pas le courage d'assumer", a rétorqué le député UMP Guy Geoffroy.

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