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La France veut accroître l'aide pour les réfugiés en Jordanie

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président français François Hollande à Amman le 23 juin 2013 [Khalil Mazraawi / AFP] Le roi Abdallah II de Jordanie et le président français François Hollande à Amman le 23 juin 2013 [Khalil Mazraawi / AFP]

Le président français François Hollande a indiqué dimanche à Amman vouloir amplifier l'assistance de la France à la Jordanie pour aider ce pays à faire face à l'accueil de plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens.

"Nous apprécions l'aide de la Jordanie pour l'accueil des réfugiés", a déclaré M. Hollande s'adressant lors d'un dîner au roi Abdallah II.

"Nous devons tout faire pour amplifier encore l'aide que nous vous apportons, qui est significative puisqu'il y a une aide humanitaire française de 100 millions d'euros", a-t-il déclaré.

"Je souhaite qu'il y ait une coordination de tous les pays pour être vraiment efficaces dans l'accueil des réfugiés", a-t-il ajouté.

"Aux 100 millions d'euros" destinés à la Jordanie "nous ajouterons 50 millions d'euros pour les régions du Nord du pays", a précisé le président lors d'une conférence de presse, parlant également de "35 millions d'euros pour les réfugiés dans la région".

Evoquant les "500.000 réfugiés déclarés en Jordanie et plusieurs centaines de milliers au Liban", il a souligné que cette situation représentait "une logistique qui pèse sur les finances des deux pays"

La France aide les Syriens en faisant acheminer des biens alimentaires par la Turquie, a-t-il poursuivi, précisant: "ces derniers jours, nous avons acheminés 16 tonnes de produits".

Amman dit accueillir plus de 540.000 réfugiés syriens, dont quelque 150.000 dans le seul camp de Zaatari, dans le nord du royaume frontalier de la Syrie.

Selon l'ONU, plus de 1,6 million de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, déchirée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue guerre civile. Les violences y ont fait depuis plus de 93.000 morts, selon les Nations unies.

Concernant le conflit syrien, le président français a souhaité que l'opposition clarifie ses relations avec les groupes extrémistes.

"Nous voulons aider l'opposition syrienne à se structurer et à clarifier ses relations avec les groupes extrémistes", a-t-il indiqué.

"Nous voulons que cette opposition puisse disposer des aides indispensables", a ajouté M. Hollande.

Soulignant les "excellentes relations" de la France avec la Jordanie, il a indiqué que lors de leur rencontre, les deux dirigeants avaient fait "converger (leurs) positions sur deux aspects, prolonger ce qui s'est décidé (samedi) à Doha, apporter toutes les aides indispensables à l'opposition".

Les principaux pays soutenant l'opposition syrienne ont décidé samedi, lors d'une réunion à Doha, d'intensifier leur aide à la rébellion pour inverser le rapport de forces sur le terrain en sa faveur avant la tenue d'une conférence de paix à Genève.

Ces pays membres du groupe des Amis de la Syrie ont précisé que chacun aiderait à la rébellion "à sa manière", contournant ainsi l'épineuse question de l'aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir. Jusqu'à présent, le gros de l'aide militaire provient de l'Arabie saoudite et du Qatar.

"Cette aide sera multiple: économique, humanitaire... " et aussi "militaire" non létale, a ajouté dimanche M. Hollande.

"Mais nous voulons nous assurer de deux choses : c'est que l'opposition est capable de se structurer et de se séparer des groupes extrémistes", a-t-il souligné.

Auparavant, à Doha où il a effectué une visite de 24 heures avant de se rendre à Amman, M. Hollande avait appelé l'opposition syrienne modérée à "reprendre" les zones tombées dans les mains des groupes extrémistes en Syrie.

Il a rappelé par ailleurs à Amman que la France est "le premier investisseur en Jordanie hors pays arabes".

Le président devait regagner Paris dans la soirée.

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