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Montebourg dénonce le "fétichisme des 3%" de déficit

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale le 19 juin 2013 [François Guillot / AFP Photo] Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale le 19 juin 2013 [François Guillot / AFP Photo]

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a dénoncé vendredi le "fétichisme des 3%" de déficit public maximum fixé par le Pacte de stabilité et estimé que la croissance en Europe était étouffée par "l'obsession des comptes publics" et les plans d'austérité.

"Nous ne pouvons pas laisser la moitié de l'Union européenne s'enfoncer pour cause de fétichisme des 3%, que d'ailleurs aucun des pays - à part deux ou trois marginaux et d'ailleurs petits - n'ont jamais respecté en période de croissance", a lancé le ministre.

"Pourquoi faudrait-il le mettre en oeuvre en période de crise ?", a-t-il ajouté, intervenant en clôture d'un colloque consacré à l'économiste Jean-Paul Fitoussi à l'Institut d'études politiques de Paris.

Evoquant la croissance, présente "partout dans le monde" mais "pas en Europe", il a dit craindre "que nous l'étouffions par l'obsession univoque des comptes publics, de la dette publique, qui pourtant doit être réglée". "Nous l'étouffons en multipliant les plans d'austérité qui empêchent la reprise", a ajouté M. Montebourg.

Or selon lui, "la fin de l'austérité doit être programmée, ce qui n'enlève rien à notre politique du sérieux budgétaire".

En matière monétaire, le ministre du Redressement productif souhaite "amener la Banque centrale européenne à prendre des positions nouvelles". "Nous n'échapperons pas, comme le fait la Banque du Japon, la Banque d'Angleterre, la Federal Reserve Bank, à des politiques accommodantes qui permettent de résoudre une partie du poids de la dette", a-t-il affirmé.

Il a appelé à une "réorientation économique de l'Union européenne: la préférence non pas pour le chômage, mais pour la croissance, la préférence pour la renaissance industrielle et de l'économie plutôt que du rétablissement des comptes publics".

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