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Royal: la consigne du front républicain ne doit "pas être excessive"

Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, le 22 avril 2013 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives] Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, le 22 avril 2013 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives]

Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, a expliqué lundi soir que si elle ne "désapprouvait pas la consigne" d'opposer un front républicain au FN, il fallait toutefois faire attention à ce qu'elle ne soit pas "excessive".

Mme Royal, qui était l'invitée du "Grand Journal" de Canal+, était interrogée sur ce qu'elle ferait si elle était électrice dans la circonscription de Villeneuve-sur-Lot où dimanche au second tour l'UMP affrontera le FN, après l'élimination du candidat socialiste au premier tour de cette législative partielle.

"Il ne faut pas penser que les discussions comme ça sur un plateau de télévision vont régler le problème du Front national. Les électeurs sont intelligents. A force d'appeler au barrage ceci, au barrage cela, les électeurs ne veulent plus qu'on leur donne d'ordre", a-t-elle commencé.

Comme on lui demandait si elle "désapprouvait la consigne" du PS de voter UMP pour faire barrage au FN, elle a répondu: "Ce n'est pas que je la désapprouve. Mais attention à ne pas faire en sorte qu'elle soit excessive et de se redonner bonne conscience en donnant des mots d'ordre qui ne donneront qu'une seule envie, c'est de les transgresser".

Pour Mme Royal, il "faut éviter que le seul slogan de la campagne pendant huit jours" soit le front républicain.

La présidente de la région Poitou-Charentes a estimé que l'élimination du candidat socialiste à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, ex-fief de Jérôme Cahuzac, s'expliquait par "l'abstention", "le rejet de la corruption" et "une montée du Front national, c'est-à-dire un début de vote d'adhésion".

Elle a fait valoir que les électeurs votant FN n'étaient "pas des électeurs de gauche comme on l'entend parfois". "Sur ce scrutin-là, a-t-elle dit, ceux qui sont venus sur le FN sont des électeurs qui déclarent être ni à droite, ni à gauche".

"Et, a poursuivi Mme Royal, comme un tiers des électeurs refuse de dire s'ils sont à gauche ou à droite, il y a donc un potentiel de vote qui peut aller vers les extrêmes et il faut répondre à la préoccupation de ces électeurs-là".

"L'agitation de l'épouvantail du FN ne suffira pas", a-t-elle ajouté, estimant qu'il fallait "redonner de la confiance, apporter des solutions concrètes aux problèmes qui se posent".

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