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En images : le parcours de Pierre Mauroy (1928-2013)

Pierre Mauroy (1928-2013) Pierre Mauroy (1928-2013)[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Avec la mort de l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, c'est tout un pan de l'histoire du socialisme français qui s'éclipse, du congrès d'Épinay à l'élection de François Hollande. Retour sur ce parcours en images.

 

Jeunesse militante

(AFP)

Sur ce cliché, pris à Cambrai en 1948, Pierre Mauroy est âgé de 20 ans. Il milite déjà à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) dont il a rejoint la structure "jeune" à la Libération. Il rejoindra en 1963 le bureau de la SFIO dont il deviendra Secrétaire général adjoint en 1966. Avant de s'engager complètement en politique, il fut furtivement professeur dans l'enseignement technique.

 

Pilier du PS

(PIERRE GUILLAUD / AFP)

En 1971, il est une des figures incontournables du congrès d'Épinay. Malgré les 30% que recueille la motion qu'il défend avec Gaston Defferre, il renonce alors à briguer le siège de Premier secrétaire que François Mitterrand obtiendra. Ce congrès marque le début de la dynamique qui conduira le Parti socialise, qui a remplacé la "vieille" SFIO, à la victoire de 1981.

 

Les gens du Nord

(AFP)

L'itinéraire de Pierre Mauroy est indissociable de son ancrage dans le Nord où il a été élu pour la première fois en 1967. Figure clé de la puissante fédération locale du Parti socialiste, il devient maire de Lille en 1973, succédant ainsi à Augustin Laurent (à droite sur la photo), démissionnaire. Il demeurera le maire de la métropole nordiste jusqu'en 2001.

 

Sur le terrain

(AFP)

Au coeur des années 70, le bassin industriel du Nord subit de plein fouet la crise qui arrive. Les mines de charbon ferment les unes après les autres. La problématique industrielle concerne directement Pierre Mauroy, devenu député de la 2e circonscription du Nord en avril 1973. Il enchaîne les visites sur le terrain, comme ici à la Compagnie des mines de Lens en 1975.

 

Vers le printemps socialiste

(GEORGES GOBET / AFP)

Pierre Mauroy est un des élements clés de la campagne électorale de François Mitterrand, principal adversaire de Valéry Giscard d'Estaing qui brigue un second mandat. Le 27 avril 1981, il encadre François Mitterrand avec Jacques Delors lors du comité directeur du Parti socialiste. Objectif de la rencontre : analyser les résultats du premier tour et définir la stratégie qui mènera à la victoire.

 

Locataire de Matignon

(AFP)

Le 21 mai 1981, François Mitterrand le nomme Premier ministre avec la charge d'appliquer les fameuses 110 propositions. Alors que l'heure est encore à la Guerre Froide, quatre ministres communistes intègrent son gouvernement. Pierre Mauroy met en place une série de mesures (abolition de la peine de mort, retraite à 60 ans). Mais l'heure est à la rigueur économique, incarnée par Jacques Delors, ministre de l'Économie et des finances.

 

Le tournant de la rigueur

(PIERRE VERDY / AFP)

Pierre Mauroy ne pourra pas résister au tournant de la rigueur, qui vient compromettre la mise en application des 110 propositions et du programme commun. Plusieurs réformes sont ajournées ou repoussées. François Mitterrand décide alors de remercier Pierre Mauroy. Le 18 juillet 1984, il cède son fauteuil à Laurent Fabius qui devient à 37 ans le plus jeune Premier ministre de la République. Charge à lui de maîtriser l'inflation et la dette de l'État.

 

Au second plan

(GERARD JULIEN / AFP)

Le départ de Matignon fait passer Pierre Mauroy au second plan de la vie politique. Il sera néanmoins Premier secrétaire du Parti socialiste de 1988 à 1992, l'emportant - revanche tardive - sur Laurent Fabius que soutenait François Mitterrand. Après la rue de Solferino, il sera élu sénateur et président de l'Internationale socialiste.

 

Passage de relais

(FRANCOIS LEO PRESTI / AFP)

Progressivement, Pierre Mauroy se retire de ses fonctions les plus opérationnelles. En 2001, il cèdera la mairie de Lille à sa première-adjointe, Martine Aubry, fille de celui qui incarnait la rigueur lorsqu'il était à Matignon, Jacques Delors. Sur cette photo, prise en 2006, ils participent tous les deux à la cérémonie organisée à Lille pour le dixième anniversaire de la mort de François Mitterrand.

 

Socialiste jusqu'au bout

(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Malgré des soucis de santé récurrents, Pierre Mauroy ne s'éloignera jamais de la politique et il célèbre la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle de 2012. Le 15 mai, il participe aux cérémonies d'investiture à l'Elysée et au déjeuner au cours duquel François Hollande a réuni tous les anciens Premiers ministres socialistes.

 

L'ancien Premier ministre Pierre Mauroy est décédé

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