En direct
A suivre

Des opposants au mariage gay "réveillent" Valls à Bordeaux

Manuel Valls quitte un comissariat à Bordeaux, le 30 mai 2013 [Mehdi Fedouach / AFP] Manuel Valls quitte un comissariat à Bordeaux, le 30 mai 2013 [Mehdi Fedouach / AFP]

Quelque soixante opposants au mariage gay, dont des militants du Printemps français et de la Manif pour tous, ont tenté vendredi matin à Bordeaux de "réveiller" le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait passé la nuit à la préfecture, a-t-on appris de sources concordantes.

Munis de sifflets, les manifestants s'étaient donné rendez-vous vers 05H45, via réseaux sociaux et textos, pour tenter de "réveiller" le ministre, qui logeait à la résidence préfectorale, dans le centre-ville, après un déplacement jeudi en Gironde et avant son départ pour Marseille, ont indiqué à l'AFP une source policière et Raphaël de Bourayne, porte-parole de la Manif pour tous dans le Sud-Ouest, présent au rassemblement.

Ils ont été maintenus à quelques centaines de mètres de la préfecture par une trentaine de policiers, avant de se disperser environ une heure plus tard, selon cette même source policière, qui précise que ce rassemblement était illégal car non déclaré. Il n'a toutefois été procédé à aucune interpellation, a-t-on précisé.

Selon la préfecture, M. Valls, qui a quitté l'hôtel préfectoral vers 07H00, "n'a rien entendu".

Outre les slogans hostiles au mariage pour tous, les manifestants, parmi lesquels un militant frontiste bordelais, ont notamment appelé à la démission de M. Valls et de François Hollande, selon cette source policière.

Certains manifestants ont également crié "Taubira en Guyane" et "l'Espagnol en Espagne", en référence aux origines des deux ministres, a-t-on ajouté. M. de Bourayne a confirmé ces propos, les jugeant toutefois "pas forcément appropriés". "Personnellement, je ne les ai pas entonnés", a-t-il dit.

Selon cette source policière, des militants du mouvement Printemps français, qui regroupe des opposants radicaux au mariage pour tous, étaient présents. M. de Bourayne a jugé cette présence "possible", sans toutefois pouvoir l'assurer.

Les forces de l'ordre ont par ailleurs fait usage à deux ou trois reprises de sprays lacrymogènes, ce qu'a "totalement déploré" M. de Bourayne. Le porte-parole a précisé qu'une "cellule de veille" scrutait les agendas des ministres et avait obtenu l'information.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités