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Le PS estime que la décision de Cahuzac "s'imposait"

Le chef du PS du Lot-et-Garonne Matthias Fekl quitte Matignon, après une rencontre avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 14 mai 2013 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives] Le chef du PS du Lot-et-Garonne Matthias Fekl quitte Matignon, après une rencontre avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 14 mai 2013 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]

Le chef du PS du Lot-et-Garonne Matthias Fekl s'est félicité samedi soir de l'abandon par Jérôme Cahuzac de son projet de candidature à la législative partielle, une décision "qui s'imposait", alors que celle-ci aurait pu entraîner l'élimination du PS dès le premier tour.

"C'était la seule décision possible. Cette décision s'imposait. Elle va permettre maintenant à cette campagne d'aborder les vrais sujets", a déclaré à l'AFP Matthias Fekl, qui est également député du Lot-et-Garonne, après l'annonce de l'ancien ministre du Budget et ex-député-maire de Villeneuve-sur-Lot, à la Dépêche du Midi.

"La vraie question de cette élection est de choisir le député qui pourra le mieux défendre cette circonscription. Bernard Barral est le candidat idéal. Un entrepreneur qui s'est fait tout seul à la force du poignet, qui a une très bonne connaissance de l'économie du département", a-t-il ajouté.

Le candidat UMP pour la 3ème circonscription du Lot-et-Garonne, le maire de Fumel Jean-Louis Costes, a de son côté estimé que l'ancien ministre, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, avait cherché ces derniers jours à "tester sa popularité". Mais, "au vu des résultats (des sondages, qui le donnaient perdant, ndlr) elle n'était pas suffisante pour qu'il se représente".

Elle est en revanche "suffisante pour qu'il envisage de revenir en politique. Il se positionne sur les municipales à Villeneuve-sur-Lot", a-t-il déclaré à l'AFP, alors que M. Fekl semblait écarter cette possibilité.

"Cahuzac est face à un calendrier judiciaire et face à un calendrier de reconstruction personnelle (...) Sa décision d'aujourd'hui est en cohérence avec son interview télévisée et un chemin de vérité qui l'a emprunté et son chemin de retrait de la vie politique", a-t-il dit.

"Je suis persuadé qu'il va le suivre jusqu'au bout", a encore estimé M. Fekl.

"Le Parti socialiste dans le Lot-et-Garonne est au bord de la crise de nerfs", a dit de son côté M. Costes, en estimant que le candidat socialiste devrait désormais assumer le "bilan désastreux" de François Hollande.

Selon la direction du Parti socialiste, commanditaire d'un sondage réalisé par l'Ifop, le candidat du PS Bernard Barral aurait été éliminé dès le premier tour, prévu le 16 juin, en cas de candidature de Jérôme Cahuzac à sa propre succession.

Sans Cahuzac, il devrait en revanche être présent au second tour du 23 avec 23% des voix, derrière le maire de Fumel (30%), selon ce sondage.

Etienne Bousquet-Cassagne, le candidat du Front National, a de son côté indiqué sur I Télé que les électeurs doivent désormais "tourner la page Cahuzac" et voter pour une candidature de "renouveau", la sienne, contre l'"UMPS".

"On va pouvoir aborder la campagne sur des problèmes de fond", notamment les "problèmes de sécurité très graves à Villeneuve-sur-Lot", a-t-il dit.

Bernard Barral n'était pas joignable samedi soir.

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