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"Mur des cons" : Taubira saisit le CSM

La garde des Sceaux Christiane Taubira le 23 avril 2013 à l'Assemblée nationale à Paris La garde des Sceaux Christiane Taubira le 23 avril 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Martin Bureau / AFP]

La garde des Sceaux Christiane Taubira a annoncé jeudi au Sénat avoir saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans l'affaire du "mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM).

Le CSM, instance de nomination et de sanction des magistrats, devra apprécier s'il y a eu "manquement à la déontologie" de la part du SM, qui avait exposé dans son local syndical des dizaines de photos de personnalités regroupées sous le titre "mur des cons".

Répondant à une question du sénateur UMP Antoine Lefèvre, la garde des Sceaux estime que le syndicat "a pris des risques (...), à en juger les menaces de récusation (de magistrats)" dans des procédures en cours.

 

"C'est un acte insupportable, stupide et malsain", au sénateur qui lui reprochait d'avoir minimisé l'initiative du SM, syndicat de magistrats classé à gauche.

 

Le soupçon de partialité

"Ce qui est important, c'est que notre magistrature retrouve sa noblesse et que nous puissions la débarrasser du soupçon qui pèse sur son impartialité", a-t-elle justifié au Sénat.

Auparavant, la garde des Sceaux Christiane Taubira avait exprimé dans un communiqué sa "vive émotion" et sa "consternation" après la diffusion d'une vidéo montrant le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM), une pratique qu'elle "condamne".

La découverte de ce mur de photos de personnalités politiques, surtout de droite, mais aussi d'intellectuels et de journalistes, au sein du SM, a provoqué depuis mercredi des salves de réactions, entre rires, stupeur ou indignation.

La classe politique de droite a condamné "une liste noire" et "une remise en cause de l'impartialité de la justice", selon les termes du député UMP Luc Chatel. Sur ce trombinoscope fait maison, se superposaient des personnalités comme Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux ou David Pujadas, parfois affublés de légendes insultantes. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, y figurait aussi.

 

 

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