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Anne Hidalgo : "J’ai fait mes preuves à Paris"

Anne Hidalgo, le 21 janvier 2013 à Paris. Anne Hidalgo, le 21 janvier 2013 à Paris.[Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Appuyée par Bertrand Delanoë qui soutient sa candidature dans le camp socialiste, Anne Hidalgo semble partir avec une longueur d’avance sur ses concurrents pour les municipales de 2014. Au regard des sondages, la première adjointe pourrait devenir la première femme à occuper le siège de maire de Paris.

A 53 ans, elle estime avoir la légitimité pour reprendre les rênes tenues par la gauche depuis 2001. D’autant qu’au PS, personne ne s’est encore élevé contre elle dans le cadre d’une éventuelle primaire.

 

Au PS, vous êtes la seule candidate déclarée. Organiser une primaire reste-t-il d’actualité ?

Nous avons défini un calendrier et les candidatures doivent être annoncées avant la fin mars pour des scrutins en juin. J’y suis favorable. Je constate aujourd’hui que je rassemble très largement à Paris, notamment ma famille politique et au-delà. J’ai fait mes preuves dans mon travail d’élue, dans ma capacité à rassembler.

 

Que vous inspire la candidature à la primaire UMP de Nathalie Kosciusko-Morizet  ?

L’UMP est toujours dans les mêmes pratiques archaïques. C’est-à-dire aller chercher quelqu’un qui vient d’ailleurs pour cacher sans doute le fait que ce parti n’a pas fait l’inventaire des pratiques RPR. Ils ont pensé à M. Fillon, à M. Borloo et, en troisième choix, à Mme Kosciusko-Morizet. Mais qu’ont-ils à proposer pour Paris ?

 

Chez les écologistes, Cécile Duflot n’exclut pas de se présenter…

Nous travaillons avec les Verts depuis 2001 et notre objectif est que cette majorité de gauche progressiste et écologiste poursuive son travail en 2014. Ils ont leurs échéances que je respecte, mais je pense qu’il n’y a pas de raisons particulières de ne pas être ensemble au premier tour.

 

L’accès au logement décourage certaines personnes. Comment faire pour inverser cette tendance ?

C’est le grand enjeu. D’ici à 2014, nous aurons atteint à Paris les 20 % de logements sociaux. Et environ 200 000 personnes, qui sans doute auraient été exclues de la ville, ont pu rester ou sont revenues. Il faut poursuivre cet effort, mais il faut aussi des outils nouveaux pour permettre aux classes moyennes et aux jeunes actifs de se loger. Je travaille en ce sens à des propositions pour limiter la pression foncière.

 

Quelles sont vos ambitions en termes de transports ?

Il faut être solidaire avec le Grand Paris et développer les transports de banlieue à banlieue. Le tramway est aussi l’une des solutions, en allant au moins jus­qu’à la Porte Maillot pour soulager le réseau routier, mais aussi jusqu’au bois de Boulogne.

 

Irez-vous plus loin pour réduire la place de l’automobile ?

Oui. Il faudra continuer à développer la place du vélo. Il y a 700 kilomètres de voies cyclables, mais il faut davantage les sécuriser. Je pense aussi au développement d’Autolib’. C’est une invention majeure qui contribue à faire baisser le trafic automobile. Il faudra également revoir l’espace accordé aux deux-roues motorisés, avec de nouvelles mesures de sécurité.

L’objectif est aussi de faire en sorte que les camions n’entrent plus dans Paris. J’étudie l’idée du tram-fret et du RER-fret, par exemple jusqu’aux Halles, qui permettraient de desservir les magasins du cœur de Paris.

 

Après les voies sur berges et la place de la République, comptez-vous réaménager d’autres sites ?

Toutes les grandes villes du monde cherchent à réduire la pollution. Il faut donc aller à la reconquête de certaines places et de nouveaux espaces. Je veux proposer un traitement de la place de la Bastille et de celle de la Nation, à l’image de ce qui est fait pour la place de la République.

De plus, j’estime qu’il faudra reconquérir l’espace de l’héliport qui est une anomalie urbaine. Une fois achevées, les Halles proposeront aussi un véritable poumon vert. Je veux faire de Paris une ville généreuse et écologique.

 

La réforme des rythmes scolaires est-elle réalisable pour la rentrée ?

Nous nous mettons en situation de permettre aux petits Parisiens d’avoir une semaine conforme à leur rythme biologique, alors pourquoi attendre 2014 si on peut le faire en 2013 ? Nous devons faire des efforts pour améliorer l’accueil après l’école, nous voulons recruter et former des animateurs dès 2013.

 

Quand présenterez-vous votre programme ?

Avec Oser Paris, nous dépassons les 1 500 adhérents. Déjà plus de 600 contributions participeront à l’élaboration du programme, présenté à l’automne.

 

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