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Rythmes scolaires : décision "fin mars" pour Paris, affirme Delanoë

Des enfants entrent dans une école Des enfants entrent dans une école [Fred Dufour / AFP/Archives]

Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a affirmé lundi que la décision sur l'application en 2013 ou 2014 de la réforme des rythmes scolaires à Paris serait "prise fin mars" et qu'il souhaitait d'ici là "aller au bout (du) débat" avec la communauté éducative.

La réforme, qui prévoit le rétablissement de la semaine de quatre jours et demi et la mise en place d'activités périscolaires dans le temps ainsi dégagé, a suscité une très vive opposition des professeurs des écoles parisiens, qui devraient participer massivement mardi à un nouveau mouvement de grève.

"D'abord, ce sur quoi je persiste, c'est la concertation, la décision ne sera prise que fin mars", a déclaré M. Delanoë sur France Info.

"Mais j'ai écrit à tous les parents, à tous les enseignants, j'ai eu beaucoup de concertation avec les fédérations de parents d'élèves, les personnels de la Ville de Paris concernés, les syndicats d'enseignants, parce que je veux que nous allions au bout de ce débat, et que nous voyons comment nous pouvons réussir une réforme dans l'intérêt de tous, à commencer par les enfants, mais en n'ignorant pas les personnels", a-t-il poursuivi.

La mairie de Paris, qui privilégiait l'hypothèse d'un allongement de la pause déjeuner et de la mise en oeuvre des activités périscolaires pendant ce temps là, pourrait finalement, face à l'hostilité des enseignants à cette solution, choisir de raccourcir la journée d'école et d'organiser les activités entre 15H30 et 16H30, a expliqué M. Delanoë.

Les collectivités locales ont jusqu'à fin mars pour décider si elles appliquent la réforme à la rentrée 2013, ou, à titre dérogatoire, en 2014.

Le maire de Paris avait annoncé début janvier son souhait de voir la réforme s'appliquer dès 2013. Il avait affirmé le 22 janvier, alors que plus de 78% des instituteurs s'étaient mis en grève, qu'il ne "reculera(it) pas".

Selon le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire chez les instituteurs parisiens, 80% des enseignants devraient être en grève mardi, un tiers des écoles étant fermées.

Deux voeux déposés par les groupes PCF-PG et UMP au Conseil de Paris, demandant le report de la réforme à 2014, seront examinés mardi matin par le Conseil de Paris.

Un professeur fait cour dans sa classe [Damien Meyer / AFP/Archives]
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Un professeur fait cour dans sa classe
 

Près d'un professeur des écoles sur trois sera en grève jeudi, lors de la journée de mobilisation des fonctionnaires, pour réclamer des "propositions sérieuses" en matière de "conditions de travail et de pouvoir d'achat", a indiqué mardi soir le premier syndicat du primaire SNUipp-FSU.

Jeudi, la mobilisation sera "dans les écoles primaires inégale, mais réelle", avec "30% d'enseignants en grève, soit près d'un enseignant sur trois", annonce l'organisation syndicale dans un communiqué.

Dans certains départements, "ce sont près de la moitié des enseignants qui seront en grève", ajoute-t-elle.

La mobilisation des enseignants "témoigne du trouble existant aujourd'hui dans les écoles": "beaucoup d'efforts sont demandés aux enseignants sans que leurs revendications en termes d'amélioration des conditions de travail et de pouvoir d'achat n'obtiennent de réponses concrètes", poursuit le SNUipp-FSU.

Il rappelle les écarts de salaires avec les collègues du secondaire, récemment reconnus par le ministre Vincent Peillon, et le déclassement salarial subi par les professeurs des écoles, passés de la catégorie "profession intellectuelle" à "profession intermédiaire" dans un rapport de la fonction publique à cause de leur niveau de salaire.

En outre, depuis le 1er janvier 2012, une journée de carence (non indemnisée) est appliquée aux fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, une "mesure injuste", selon le syndicat, qui ajoute également que la réforme des rythmes scolaires induit des coûts supplémentaires (frais de transports et garde de jeunes enfants).

Sur les questions salariales et les conditions de travail, le SNUipp-FSU demande au gouvernement et au ministre "d'ouvrir des discussions et de mettre sur la table des propositions sérieuses".

Les enseignants "ne veulent plus se contenter de discours bienveillants du gouvernement et veulent du changement pour de vrai", ajoute-t-il.

Pour la première fois depuis l'élection de François Hollande, les 5,2 millions de fonctionnaires du pays sont appelés par trois syndicats (CGT, FSU, SolidaiRes) à cesser le travail jeudi afin de faire part au gouvernement de leur impatience, notamment en matière de pouvoir d'achat.

Le deuxième syndicat d'enseignants SE-Unsa a réclamé mardi du ministre qu'il ouvre "sans tarder" des discussions au cours desquelles il revendiquera une "indemnité" de 100 euros nets mensuels.

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