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Hollande passe à l’Europe

François Hollande, le 17 janvier 2013 à l'Elysée.[Bertrand Guay / AFP]

Après avoir consacré ces dernières semaines à l’intervention au Mali, le président français se met dès aujourd’hui à l’heure européenne.

Son voyage triomphal sous le soleil de Bamako, ce week-end, n’est déjà plus qu’un souvenir. François Hollande est désormais tourné vers l’Europe, après avoir été accaparé par les opérations militaires au Mali et la prise d’otages sanglante en Algérie.

Après un entretien, hier, avec le chef du gouvernement italien, Mario Monti, le président français doit s’exprimer aujourd’hui devant le Parlement européen – une première depuis son élection. Le lendemain, il recevra la chancelière allemande Angela Merkel, puis rejoindra Bruxelles dans la foulée pour une rude bataille autour du budget européen, jeudi et vendredi.

Et ce marathon pourrait se prolonger, puisque le chef de l’Etat serait attendu en Grèce dans les prochains jours.

 

Hollande optimiste

S’il avait eu l’occasion de fréquenter l’hémicycle de Strasbourg l’espace de quelques mois en 1999 – lorsqu’il avait été député européen –, François Hollande s’y rendra pour la première fois comme chef d’Etat.

Dans son discours, il devrait évoquer la situation économique de l’Europe, ou encore la proposition polémique du Premier ministre britannique David Cameron d’organiser un référendum sur une sortie de son pays de l’Union européenne.

«Le fait que les dirigeants s’expriment devant le Parlement européen est devenu un exercice obligé, analyse Thomas Klau, directeur du Conseil européen des relations étrangères (ECFR). Il est un acteur majeur de la vie polique des Etats, même si son importance n’est pas toujours perçue à sa juste valeur par les citoyens».

S’il devrait se satisfaire des avancées réalisées depuis son arrivée au pouvoir, François Hollande, qui avait estimé récemment que «la crise de la zone euro [était] derrière nous», devrait aussi préparer le terrain aux difficiles négociations sur le budget européen.

 

Blocage sur le budget

Les conditions en vue d’un accord «ne sont pas encore, à ces heures, réunies», avait ainsi estimé la semaine dernière le président français, rappelant qu’il restait «encore quelques jours (…) pour aboutir au résultat que nous souhaitons tous, c’est-à-dire une négociation réussie».  

Alors que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait proposé de porter le budget à 973 milliards d’euros pour 2014-20, certains, comme David Cameron ou Angela Merkel, plaident pour davantage d’économies à répartir entre différents postes, de la PAC au fonds de cohésion entre pays européens, en passant par les infrastructures et la recherche.

La rencontre prévue demain entre Hollande et Merkel aura ainsi pour but de rapprocher les positions des deux dirigeants. Il reste que les négociations prévues jeudi et vendredi à Bruxelles devraient être bien plus disputées que le match amical France-Allemagne auquel assisteront demain le président et la chancelière au Stade de France.

 

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