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Le NPA veut trouver "un second souffle"

Philippe Poutou (c) et Olivier Besancenot (3ed) lors d'une réunion du NPA durant la campagne présidentielle, le 12 avril 2012 à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives] Philippe Poutou (c) et Olivier Besancenot (3ed) lors d'une réunion du NPA durant la campagne présidentielle, le 12 avril 2012 à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

Six mois après une vague de départs vers le Front de gauche, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot et Philippe Poutou veut tenter de se relancer, à l'occasion de son deuxième congrès à partir de vendredi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

"L'enjeu est de donner un second souffle" au mouvement, annonce d'emblée Alain Krivine, figure historique du parti.

Le NPA, fondé en 2009, ne s'est pas encore totalement remis de la scission qui a vu le courant Gauche anticapitaliste rejoindre l'été dernier les troupes de Jean-Luc Mélenchon, emportant avec lui des dizaines de militants dont des ex-dirigeants du NPA.

"Un moment difficile", reconnaît Christine Poupin pour qui "il y a nécessité de se retourner sur ce que nous avons fait et comment nous l'avons fait". "Le départ de la GA est un désaccord d'orientation", explique-t-elle mais "il y a aussi des gens qui attendent les résultats du congrès pour se positionner".

"Le message devra être que ça vaut le coup et qu'on peut repartir ensemble", ajoute la porte-parole.

"Ce n'est pas seulement la crise du NPA, c'est la crise de toute la gauche anticapitaliste en Europe", décrypte Alain Krivine. "C'est un paradoxe, en pleine crise du capitalisme", ajoute-t-il.

Pour Alain Krivine "les gens sont à la recherche de solutions immédiates". "Au NPA, on a une popularité grandissante et une crédibilité très faible", dit-il, observant qu'Olivier Besancenot, ex-porte parole et ex-candidat à la présidentielle, est souvent salué lors des manifestations de salariés, tout comme Philippe Poutou, le candidat du mouvement en 2012.

"Les gens disent +tu as raison, c'est bien ce que tu fais mais je n'ai pas voté pour toi parce qu'il fallait dégager Sarkozy+", raconte Alain Krivine pour qui "il faut garder ce qui a été la création du NPA : une organisation indépendante et unitaire".

"Petite vague d'adhésions"

Pas question donc de rejoindre le Front de gauche, "la question a été tranchée avec la scission", rappelle M. Krivine. "On est dans la lutte, dans le regroupement unitaire mais en même temps indépendant. On discute avec le Front de gauche mais on n'y adhère pas, dit-il.

"Le gros enjeu du congrès c'est la question de comment résister et comment préparer l'avenir", rappelle Christine Poupin qui dénonce la "dérive droitière" du gouvernement et une "politique extrêmement offensive contre les salariés".

"Il faut créer une opposition de gauche à ce gouvernement, une alternative, ce qui suppose une politique unitaire et indépendante", ajoute-t-elle.

"La révélation de ce qu'est la politique du PS va plus vite que prévu", estime Alain Krivine qui décrit "un sentiment de ras-le-bol" dans la population.

Jean-Luc Mélenchon (g) et Philippe Poutou lors d'une manifestation de soutien aux employés de Sanofi, le 29 novembre 2012 à Toulouse [Pascal Pavani / AFP/Archives]
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Jean-Luc Mélenchon (g) et Philippe Poutou lors d'une manifestation de soutien aux employés de Sanofi, le 29 novembre 2012 à Toulouse
 

"Il y a des mobilisations qui sont très importantes pour nous : Notre-Dames-des-Landes, les luttes dans l'automobile...tout cela est très explosif", explique-t-il.

"Notre-Dame-des-Landes est significatif d'une politique qui dessine un projet à l'encontre de ce qui est nécessaire", renchérit Christine Poupin évoquant le projet d'aéroport à proximité de Nantes qui cristallise les oppositions.

"La situation dans l'automobile est explosive. La gauche radicale joue une rôle important dans les mobilisations", ajoute M. Krivine qui signale une "petite vague d'adhésions".

Crée en 2009 avec plus de 9.000 adhérents revendiqués, le NPA compte aujourd'hui 2.500 adhérents.

Le congrès se déroule de vendredi à dimanche à la bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

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