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Mariage gay : Le Pen en appelle au principe de précaution

La présidente de FN Marine Le Pen, le 13 janvier 2013 à Laboutarie dans le sud de la France [Remy Gabalda / AFP/Archives] La présidente de FN Marine Le Pen, le 13 janvier 2013 à Laboutarie dans le sud de la France [Remy Gabalda / AFP/Archives]

Marine Le Pen en a appelé dimanche à Paris au "principe de précaution" contre le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, en évoquant un "risque" pour les enfants, tout en déplorant que ce sujet prenne le pas sur des problématiques à ses yeux plus importantes.

"Il me semble que le principe de précaution devrait pousser à ce que l'on refuse ce mariage et donc l'adoption pour les couples homosexuels, puisqu'il pourrait exister un risque bien entendu pour les enfants", a affirmé la présidente du Front national, lors d'un point de presse à Paris, en marge d'une réunion avec ses sympathisants.

"Cette adoption a fait l'objet d'analyses très contradictoires de la part des psychiatres et psychologues", a-t-elle ajouté, avant son discours, qu'elle tenait dans une discothèque du XVe arrondissement totalement remplie.

Pour Marine Le Pen, la question n'est pas de savoir si un couple homosexuel est "apte" ou non à élever un enfant. "La question, c'est que l'adoption veut dire que nous sommes face à des orphelins: il est difficile de commencer sa vie en étant orphelin et, par conséquent, être de surcroît élevé par un couple homosexuel, ça doit pas être très simple pour un enfant", a-t-elle affirmé.

"Il y a un mensonge biologique. Quand on est adopté par un célibataire (...) ceci ne rompt pas la réalité biologique que l'on est l'enfant d'un père et d'une mère, alors que l'adoption homosexuelle (...) voudrait faire croire à l'enfant que l'on peut avoir deux pères ou deux mères", a-t-elle encore expliqué.

Selon elle, si des frontistes devenaient maires après les municipales de mars 2014, "une très grande majorité, si ce n'est l'intégralité d'entre eux, refuseraient de célébrer des mariages homosexuels".

La présidente du FN, qui n'avait pas voulu descendre dans la rue contre le mariage homosexuel le 13 janvier, contrairement à nombre de cadres de son parti, a aussi regretté l'importance que prenait ce débat. Elle l'a notamment comparé à l'accord sur l'emploi conclu par les partenaires sociaux, qu'elle qualifie de "déclaration de guerre aux salariés", "et dont quasiment personne n'a parlé" selon elle.

D'ailleurs, durant son discours, la députée européenne a à peine effleuré le mariage homosexuel, préférant se concentrer sur la dénonciation de l'immigration ou le protectionnisme économique.

"Il n'y a pas un seul pays au monde qui pourrait supporter une immigration aussi massive" que la France, en temps de crise, a-t-elle notamment lancé, avant de reprendre le slogan fétiche des frontistes, "les Français d'abord", qu'elle a décliné à l'emploi ou au logement social.

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