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"Manif pour tous" : les cadres FN présents en nombre

(De G à D) Les frontistes Gilbert Collard, Louis Alliot, Bruno Gollnisch et Marion Maréchal-Le Pen à la manifestation contre le mariage pour tous le 13 janvier 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP] (De G à D) Les frontistes Gilbert Collard, Louis Alliot, Bruno Gollnisch et Marion Maréchal-Le Pen à la manifestation contre le mariage pour tous le 13 janvier 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP]

Présents en nombre à la manifestation contre le mariage homosexuel, les cadres du Front national ont dû s'employer dimanche à justifier l'absence de leur patronne, Marine Le Pen, qui voit dans ce débat une "tentative de diversion" face à des "problèmes majeurs".

Il ne manquait qu'elle ou presque. Porte Dauphine, la délégation frontiste avait pris la forme d'une longue rangée d'élus, certains ayant revêtu l'écharpe tricolore. Quatre des cinq vice-présidents du parti, dont Louis Aliot, avaient notamment fait le déplacement, ainsi que le secrétaire général Steeve Briois, Bruno Gollnisch et les deux députés Marion-Maréchal Le Pen et Gilbert Collard.

Mais à l'instar de son lieutenant Florian Philippot, la présidente du FN ne souhaitait pas s'afficher dans la rue.

Cette absence, "je la regrette mais je ne peux pas la forcer" à venir, a commenté M. Gollnisch, qui incarne aujourd'hui l'aile catholique du parti.

Voulant relativiser les choses, l'eurodéputé a pris exemple sur l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois: "Après tout, il a appelé à manifester mais il ne vient pas". Raté, car finalement le cardinal est venu.

Le député du Gard Gilbert Collard a tenté une autre comparaison pour expliquer pourquoi Marine Le Pen cherchait à "se hisser au-dessus des manifestants". "On n'a jamais vu De Gaulle manifester", a-t-il dit, avant de lâcher: "Si j'avais été à sa place, je serais venu mais moi c'est moi, avec mes défauts et mes excès".

L'explication officielle, c'est Marine Le Pen qui l'a donnée, depuis le Tarn, où elle animait une réunion de militants. A ses yeux, il fallait mettre en garde les Français contre la "tentative de diversion que représente aujourd'hui" le mariage homosexuel.

"Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne s'agissait pas d'un sujet urgent" pour "l'immense majorité des Français confrontés à des problèmes majeurs", comme le chômage, a-t-elle expliqué.

 
 

"On a aussi le droit, et quelquefois le devoir, de manifester dans la rue comme tout le monde", a-t-il dit.

"Nous avons une position du bureau politique claire qui était d'appeler à manifester: la nuance introduite par la présidente, c'est sa position", a-t-il ajouté, alors que Marine Le Pen avait assuré cette semaine que le FN n'appelait "pas à manifester".

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