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Fillon saisirait lui aussi la commission des recours

François Fillon a saisi vendredi la commission nationale des recours de l'UMP, "conformément à la demande formulée par Alain Juppé", à propos d'"erreurs et irrégularités" lors du scrutin pour la présidence de l'UMP, a annoncé son directeur de campagne, Eric Ciotti. Jean-François Copé avait quant à lui assuré qu'il n'accepterait jamais de se "faire voler sa victoire".

"Tout montre que je suis élu". "Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté" la médiation du maire de Bordeaux "par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", a-t-il déclaré devant quelques journalistes.

C'est pourquoi "il est hors de question" de "céder du terrain" aux fillonistes, qui refusent, selon Jean-François Copé, "le respect des statuts" et font "une démarche désespérée" en ne reconnaissant pas la légitimité de "la commission nationale des recours", saisie par le député-maire de Meaux jeudi midi.

Cette commission, au verdict de laquelle Jean-François Copé se pliera, réexaminera à partir de dimanche les éventuelles "irrégularités" du scrutin. Elle a sept jours à compter de la saisine pour statuer, donc jusqu'à jeudi 29 novembre.

"Tout montre que je suis élu", a répété M. Copé, en évoquant à nouveau des cas de "fraude massive", notamment dans certains bureaux de vote des Alpes-Maritimes.

Copé accepte la médiation Juppé, mais bute sur un point : le renouvellement des membres de la Commission des recours.

S'il a accepté la proposition de M. Juppé d'une rencontre à trois avec François Fillon -elle aura lieu "dimanche à 19H00"-, il lui a dit par téléphone qu'il n'acceptait pas sa demande de retrait des membres pro-Copé et pro-Fillon de la Commission des recours. "Une demande pas valide car juridiquement, ce n'est pas possible", a-t-il expliqué, en rappelant que les statuts avaient été créés par Alain Juppé lui-même, en 2002.

Le maire de Bordeaux "vérifiera les conditions de transparence de la commission", a ajouté Jean-François Copé Copé, en regrettant qu'il "pose son ultimatum tous les jours quand même".

 

Alain Juppé, resté neutre pendant la campagne, est-il en faveur de l'un ou de l'autre, selon lui?

"Il n'a rien reproché à François Fillon, alors qu'il a exprimé de très nombreux désaccords à mon égard et même dit assez clairement que j'avais passé la ligne jaune", a-t-il lâché.

 

"La vérité", c'est que "François Fillon est profondément mauvais perdant".

Jean-François Copé, qui a eu Nicolas Sarkozy au téléphone vendredi matin, pense que "certains" fillonistes qui le "détestent" veulent "créer un groupe" parlementaire distinct. Et s'ils quittent l'UMP? "Ils partent, ils partent", a-t-il dit en levant les bras au ciel, mais de nombreux députés fillonistes lui "ont clairement dit que non, ils ne partiraient pas".

La situation n'est pas pire, à ses yeux, que le terrible affrontement Chirac-Balladur au milieu des années 1990. "C'était pareil et ça avait même duré deux ans", a noté cet ancien "bébé-Chirac".

Cette guerre est "terrible pour l'image de l'UMP mais on va reconstruire, on va rabibocher", a-t-il estimé. S'il est confirmé président de l'UMP, il continuera "d'ouvrir grand les bras" aux fillonistes, a-t-il promis, en citant "Valérie Pécresse et François Baroin".

"La vérité", c'est que "François Fillon est profondément mauvais perdant", a-t-il jugé. "Il pensait être élu à 80%" car "c'était un +homme d'Etat+ alors que moi, j'étais un nul, mes idées étaient droitières", a-t-il ajouté.

 

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