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Mélenchon à Hollande : "tu perds ton temps à cajoler" le monde de la finance

Jean-Luc Mélenchon et François Hollande à l'Elysée, le 5 juin 2012 [Bertrand Langlois / AFP/Archives] Jean-Luc Mélenchon et François Hollande à l'Elysée, le 5 juin 2012 [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

Jean-Luc Mélenchon a vivement reproché vendredi soir à François Hollande de "cajoler" le monde de la finance, estimant que le Front de gauche, avec Europe Ecologie Les Verts et "la gauche du PS" pouvaient devenir le pivot d'une "nouvelle majorité de gauche".

"François, tu perds ton temps à les cajoler. Même un social-démocrate, un social-libéralisé jusqu'au trognon comme toi, c'est toujours trop pour eux", a lancé le co-président du Parti de gauche devant plusieurs centaines de personnes réunies dans le 11ème arrondissement à Paris.

"Tu perds ton temps à leur courir derrière parce que, en le faisant, tu dégrades le rapport de forces, et donc tu augmentes la pression qu'il y a sur toi", a-t-il ajouté lors d'un discours de plus d'une heure et demie.

"Il faut que tu retournes à ton propre discours du Bourget et que tu te rappelles qu'il était question d'affronter la finance", a-t-il poursuivi sous les applaudissements.

Lors de son premier grand meeting de campagne, au Bourget en janvier, François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, avait expliqué que son "véritable adversaire" était "le monde de la finance".

Fustigeant le "mur de certitudes" qui a accompagné la publication du rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises, Jean-Luc Mélenchon a déploré qu'il ait été alors "impossible d'y avoir la moindre faille pour entendre un raisonnement légèrement divergent".

"Une fois de plus nous manque ce dont nous aurions besoin, un système médiatique" permettant de confronter "les points de vue", a-t-il ajouté, qualifiant au passage de "torchon" l'hebdomadaire britannique The Economist, qui a qualifié la France de "bombe à retardement au coeur de l'Europe".

"Oui, il y a de la place pour une majorité alternative de gauche", a enchaîné Jean-Luc Mélenchon.

Pour lui, "la gauche du PS", Europe Ecologie Les Verts, "avec le Front de gauche, ça peut être le pivot d'une nouvelle majorité de gauche dans ce pays".

Evoquant l'échéance des élections européennes de 2014, il a souhaité que "la gauche reste en tête. Mais ce que je souhaite surtout, pour qu'elle puisse être en tête, c'est que nous, on soit en tête de la gauche. Et si nous sommes en tête, alors nous sommes en droit de dire: +c'est de notre côté qu'il faut aller+".

Evoquant enfin l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nantes, où une importante manifestation d'opposants à ce projet est attendue samedi, Jean-Luc Mélenchon a assuré: "Nous y serons".

"La voie qui a été choisie pour régler (ce) problème n'a pas été la discussion fraternelle, ouverte, entre tous ceux qui ont partie liée à cette affaire (...) mais l'envoi d'un contingent exceptionnel de gardes mobiles", a-t-il accusé.

"Nous attendons autre chose d'un Premier ministre socialiste que cette forme de brutalité qui ne mène nulle part parce que nous allons réoccuper les lieux", a-t-il conclu sur ce point.

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