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Fillon : le gouvernement "renonce au choc de compétitivité"

François Fillon, candidat à la présidence de l'UMP, estime mardi que le gouvernement Ayrault, en ne reprenant "qu'une partie" des propositions du rapport Gallois et en optant pour la "mesure compliquée" des crédits d'impôts, "renonce au choc de compétitivité".

"Le gouvernement nous annonce qu'il reprend une partie des propositions du rapport Gallois", a déclaré l'ancien Premier ministre lors d'une conférence de presse, en jugeant que ce rapport avait "plusieurs mérites" et constituait "l'ultime chance pour le gouvernement de rectifier le tir de sa politique qui nous mène droit vers la récession".

"En n'en reprenant qu'une partie et en renvoyant à 2014 la partie essentielle, c'est-à-dire la baisse des charges sociales à travers un système très complexe de crédit d'impôts, il renonce au choc de compétitivité. Il n'y aura donc pas de choc de compétitivité et comme il n'y aura pas de choc de compétitivité, il n'y aura pas de redressement de l'économie française en 2013", a-t-il affirmé, entouré de plusieurs de ses lieutenants.

 

"L'heure est au redressement national, pas aux mesurettes"

A ses yeux, les 20 milliards en crédits d'impôts annoncés mardi par le gouvernement pour relancer la compétitivité des entreprises sont une "mesure compliquée" qui n'aura "aucun effet avant 2014".

"L'heure est au redressement national, pas aux mesurettes (...) Nous, nous demandons au gouvernement de mettre en oeuvre un véritable choc qui ne peut être réalisé que par la décision simultanée d'une hausse du temps de travail, d'une baisse des charges sociales avec une compensation par la hausse de la TVA, une mise à plat des normes, qui sont supérieures à la moyenne des normes européennes, et une augmentation immédiate de 50% de tous les seuils sociaux. Ce sont ces quatre décisions qui, prises en même temps, le même jour, par le gouvernement, peuvent provoquer le choc de compétitivité", a estimé le député de Paris.

 

Ironie sur la TVA

S'agissant de la hausse de la TVA, M. Fillon a ironisé sur le fait qu'après avoir abrogé la loi en ce sens en juillet, le gouvernement "nous explique qu'il va augmenter la TVA pour financer un crédit d'impôt qui permettrait de baisser les charges sociales en 2014". "Les socialistes sont aujourd'hui devant ce qui ressemble terriblement à un virage, à un renoncement des engagements vis-à-vis de leurs électeurs".

Interrogé sur la fiscalité écologique annoncée pour 2016, il a jugé que ce n'était "pas en soi une mauvaise idée, à condition qu'elle permette de baisser les charges" et qu'elle soit à terme "une fiscalité européenne".

Il a aussi regretté que le gouvernement ait "cédé" aux écologistes en renonçant à la recherche, préconisée par Louis Gallois, sur des techniques autres que la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste.

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