En direct
A suivre

Rapport Gallois : les politiques réagissent

L'auteur du rapport sur la compétitivité, Louis Gallois[PIERRE VERDY / AFP]

Le rapport très attendu sur la compétitivité a été remis au Premier ministre lundi par le commissaire à l'Investissement, Louis Gallois. Au sein de ce rapport, parmi les "22 mesures principales" pour "enrayer le décrochage de la France", une baisse du coût du travail est préconisée. La proposition sur l'exploitation des gaz de schiste a été rejetée. Les réactions ne se font pas attendre

Le commissaire à l'Investissement, Louis Gallois, a confirmé qu'il recommandait une baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros, parmi les 22 propositions du rapport sur la compétitivité qu'il a remis mardi au Premier ministre.

L'ancien patron d'EADS a assuré devant la presse dans la cour de l'Hôtel Matignon que ces 30 milliards devaient être répartis en 20 milliards de baisse des cotisations patronales et 10 milliards des cotisations salariales.

Avant cette remise de rapport, le site internet des Echos, qui ne citait pas ses sources, révélait que cette mesure concernerait "une très grande majorité des emplois, puisqu'elle toucherait tous les niveaux de salaires jusqu'à 3,5 fois le SMIC, soit près de 5.000 euros par mois".

Dans le rapport, Louis Gallois souhaite "un choc de confiance", un "pacte social" pour pouvoir mener la reconquête industrielle", et en appelle au "patriotisme", a-t-il déclaré dans la cour de Matignon.

"Nous avons besoin que se noue une sorte de pacte social entre tous les partenaires", a déclaré Louis Gallois à la presse après avoir remis son rapport au Premier ministre, réemployant l'expression bannie par le gouvernement de "choc de compétitivité", mais ajoutant qu'il s'agissait d'un "choc de confiance".

 

Les réactions

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a "approuvé totalement" les mesures préconisées par le rapport Gallois. Selon lui, "elles correspondent exactement à ce que nous souhaitons pour l'économie et à ce que nous avons initié avec Nicolas Sarkozy tout au long des années qui viennent de s'écouler". 

Après le dépôt du rapport Gallois au gouvernement, Jean-François Copé s'est interrogé sur la position de François Hollande : "Il n'y a qu'une seule question qu'il faut maintenant poser: c'est -qu'est-ce que François Hollande va faire de ces propositions ?- Il est maintenant à la croisée des chemins, c'est un véritable tournant de son mandat".

Le secrétaire général de l'UMP a ensuite lancé un appel au président de la République : "Si jamais François Hollande venait à changer de cap,  il doit savoir que naturellement je serais à ses côtés, dans l'intérêt de la France".

De son côté, François Hollande, en déplacement à Vientiane (Laos) a annoncé aujourd'hui, lors d'une conférence de presse, que des "décisions fortes" seraient prises mardi 6 novembre. "Le Premier ministre en tirera toutes les conclusions et tout sera fait pour l'emploi. Derrière la compétitivité il y a l'emploi c'est-à-dire l'avenir. Il ne s'agit pas simplement de réfléchir à telle ou telle mesure, il s'agit d'une politique d'ensemble cohérente", avait-il annoncé un peu plus tôt dans la journée, à la presse française.

Nicolas Dupont-Aignan a estimé dans un communiqué que ces mesures se situaient "proches de zéro sur l'échelle de Richter du choc de compétitivité". "La mondialisation est une guerre" et "le vrai choc de compétitivité, la vraie révolution serait de réarmer nos entreprises pour affronter". Le président de Debout la République présentera dès demain un contre-rapport baptisé "Electrochoc pour la croissance". 

Le FN, par l'intermédiaire de Florian Philippot, juge quant à lui que le rapport  "est aussi inutile que les précédents rapports sur le même thème ". Selon lui, "ce rapport plaira à une petite caste politique qui pratique la politique de l'autruche".

L'ensemble du contenu sera dévoilé plus en détail cet après-midi. Le gouvernement devrait annoncer ses premières mesures pour améliorer la compétitivité à l'issue d'un séminaire gouvernemental, prévu mardi matin.

 

A lire également sur Direct Matin :

Pourquoi la compétitivité française est-elle à la traine ?

"Tout sera fait pour l'emploi", affirme Hollande

Bayrou : le quinquennat va se jouer dans les 15 jours

Compétitivité : l'exécutif joue une partie difficile

Mailly : la compétitivité n'est pas liée au coût du travail

"Un coup d'épée dans l'eau" selon Dupont Aignan

"Un ramassé indigent de poncifs ultralibéraux" pour le FN

Gaz de schiste : le gouvernement la proposition Gallois

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités