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Peltier : "La gauche n'a pas le monopole de la rue"

Guillaume Peltier voit toujours en Sarkozy "le leader naturel de la droite".[LIONEL BONAVENTURE / AFP]

C'était il y a tout juste six mois. Le 6 mai dernier, Nicolas Sarkozy perdait la présidentielle. Ancien porte-parole du président sortant, Guillaume Peltier est désormais le leader de la Droite forte, l'une des six motions en lice au Congrès de l'UMP. 

 

Six mois après, quelle leçon tirez-vous de la défaite de Nicolas Sarkozy ?

Derrière cette défaite électorale se cachait en réalité une incroyable victoire politique et idéologique. Nicolas Sarkozy, à l’instar de ce qu’il a fait durant son mandat et sa campagne, a entamé une révolution culturelle qui ne peut pas s’arrêter. C’est tout le sens de notre mouvement la Droite forte que nous avons créé dans la nuit du 6 au 7 mai pour entretenir cette idée de la France Forte. Nous sommes un courant sarkozyste revendiqué, même si nous n’en revendiquons pas le monopole.

 

Quelle place doit-il occuper désormais ?

On aura encore besoin de Nicolas Sarkozy car il est le seul capable de nous faire gagner en 2017. Son expérience, sa liberté de pensée, son audace et son charisme font de lui, pour plusieurs années encore, le leader naturel de la droite française.

 

Quel bilan tirez-vous du premier semestre de François Hollande ?

Il aurait fallu faire le contraire de ce qu’est en train de faire François Hollande. Pas une réforme d’envergure n’a été initiée ; la seule idée avec laquelle la gauche gouverne, c’est détricoter toutes les réformes de Nicolas Sarkozy. Et pour masquer son incompétence économique et son inefficacité politique, il met en œuvre la politique du chiffon rouge avec chaque mois une question sociétale qui divise les Français.

 

Pourquoi êtes-vous contre le mariage pour tous ?

C’est une réforme d’une gravité absolue qui va mettre à mal une institution sociale. Le mariage et l’adoption pour tous tel qu’annoncé va être en réalité le mariage pour quelques-uns. Le mariage n’est pas la pour consacrer l’amour ; il repose qu’on le veuille ou non sur la filiation et un enfant sera toujours issu d’un père et d’une mère. C’est d’autant plus grave et irresponsable que dans un moment de crise, les Français ont besoin d’être rassemblés.

 

Irez-vous jusqu’à descendre dans la rue comme le propose Jean-François Copé ?

Quand les équilibres de la société sont mis en péril par une gauche qui reste arrimée aux vieilles lunes de mai 68 et mai 81, le peuple de droite doit avoir l’audace et le courage d’aller dans la rue. La gauche n’a pas plus le monopole de la rue qu’elle n’avait le monopole du cœur. On l’a fait avec beaucoup de réussite en 1983-84 au moment de la question scolaire.

Dans cette idée, à la Droite forte, nous proposons que chaque 1er mai, le peuple de droite et le peuple de France se retrouvent au Trocadéro pour célébrer les valeurs du travail, du mérite et du patriotisme.

 

Le Congrès de l’UMP aura lieu dans treize jours. Redoutez-vous une faible participation ?

Il est difficile de répondre à cette question car ce processus est inédit à l’UMP. Sur le terrain, on sent une vraie mobilisation, il y a du monde dans les réunions. On sait qu’il y a quasiment 300 000 électeurs potentiels. Ma conviction, mon anticipation c’est qu’on devrait tourner au moins autour d’un électeur sur deux soit 150 000 votants. Ce vote est d’autant plus important qu’à travers les motions, adhérents de l’UMP, vont pouvoir dire à nos prochains dirigeants, les idées qu’ils souhaitent voir porter.

 

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