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Borloo lance l'UDI, son grand parti centriste

Jean-Louis Borloo a lancé le nouveau parti dimanche à la Mutualité à Paris[PATRICK KOVARIK / AFP]

Le deuxième satellite de la fusée Borloo est sur orbite. Après l’unification des centres au Parlement (60 députés et sénateurs au total), l’ancien ministre de l’Ecologie a officiellement lancé l’UDI dimanche à Paris, un nouveau parti qui fédère cinq formations centristes dont le Parti radical de Jean-Louis Borloo et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. 

«C’est la tentative de la dernière chance pour fédérer le centre», avoue Hervé Morin, patron du Nouveau centre et président du Conseil national de l’UDI. Objectif : redonner au centre une assise que la stratégie de François Bayrou lui a fait perdre et espérer devenir le leader de l’opposition. 

«Nous sommes le seul véritable espoir», a-t-il lancé devant 4 000 partisans, leur demandant de «se préparer dès maintenant à gouverner le pays». 
 

VGE et Simone Veil en parrains

C’est avec le parrainage de Valéry Giscard d’Estaing que l’UDI a été baptisée. «Je vous souhaite bonne chance», a déclaré l’ancien président de la République dans une vidéo diffusée juste avant le discours de Jean-Louis Borloo. 

En préambule, le député du Nord a rendu hommage à Simone Veil, présente au premier rang de la salle de la Mutualité. «Nous appartenons à cette grande tradition», a confirmé le président de l’UDI qui veut en faire «l’UDF du XXIe siècle». Comme ce fut le cas de cette formation en 1978, c’est donc au centre droit que le parti est ancré. 

«L’indépendance, ce n’est pas l’isolement», a estimé Jean-Louis Borloo, dans une pique lancée à François Bayrou, unique responsable centriste à ne pas rejoindre l’UDI. «Nous sommes dans une coalition claire et sans ambiguïté avec la droite», a abondé Chantal Jouanno qui quitte l’UMP pour ce nouveau parti.

Une coalition que Borloo annonce «gagnante» et où «l’UDI sera la gagnante», a-t-il assuré.


IDE

Deux échéances en 2014

Car l’ancien maire de Valenciennes est clair. «L’UDI est un vrai parti de gouvernement» qui a vocation à faire du centre droit la première force politique du pays. 

Premiers tests en 2014 avec une double échéance électorale. «L’Europe c’est nous en France», a clamé Jean-Louis Borloo qui veut frapper fort lors des européennes organisées dans dix-huit mois. 

Tout en rêvant des 43 % réalisés par la liste unique d’opposition menée par Simone Veil en 1984, l’UDI tiendra une première victoire si elle s’approche des 28 % obtenus par l’ancienne ministre en 1979.

Jean-Louis Borloo espère aussi réaliser une percée lors des municipales. «Paris est un des objectifs que nous avons, comme le Grand Ouest, le Sud-Ouest, parce que ce n’est pas l’UMP qui pourra gagner», lançait-il récemment. Beaucoup le voient d’ailleurs comme le seul capable de faire basculer la capitale à droite. Il pourra ensuite se projeter vers la présidentielle de 2017.

«Il y a un an, j’ai évité la destruction de notre famille politique car la présidentielle ne peut être que l’aboutissement du processus de création d’un parti. Je suis désormais prêt à engager mes troupes», a conclu Jean-Louis Borloo.

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