Même à droite, certains ont pris leurs distances. «Toutes ces petites phrases sont toxiques et dangereuses», a réagi hier le filloniste François Baroin sur France 2 après la nouvelle polémique lancée par Jean-François Copé.
Vendredi soir à Draguignan, le candidat à la présidence de l’UMP a cité un exemple qu’il a déjà utilisé dans son «Manifeste pour une droite décomplexée» : «Je peux comprendre l’exaspération de certains de nos compatriotes, pères ou mères de famille rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s’est fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant le ramadan», a-t-il lancé lors d’un meeting.
Le député-maire de Meaux s’est justifié le lendemain en expliquant qu’il décrit «des petites scènes du quotidien qui sont autant de petites blessures, de petites souffrances qui, parfois, sont plus grandes qu’on ne le croit».
Pas de quoi convaincre la majorité, Jean-Marc Ayrault en tête. «Je n’accepte pas la méthode de Copé qui rappelle trop les cinq années que nous venons de passer. Ce n’est pas en stigmatisant, en diabolisant qu’on sortira des problèmes de la France», a lancé le Premier ministre sur RTL.
Même rejet chez Jérôme Cahuzac : «(Copé) est en voie de radicalisation politique pour combler un handicap tel qu’il existe par rapport à François Fillon», a taclé le ministre délégué au Budget sur Radio J, voyant en lui «si peu de qualités d’homme d’Etat».
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