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Paris 2014, les candidats se bousculent

Rachida Dati et Anne Hidalgo Rachida Dati (G) et Anne Hidalgo (D)[ERIC PIERMONT / AFP]

Les élections municipales ne sont prévues qu’en 2014, mais déjà Paris suscite les convoitises. Entre les candidatures déclarées et celles potentielles, la campagne est d’ores et déjà lancée pour la succession de Bertrand Delanoë.

Décriée ou applaudie selon les cas, la candidature d’Anne Hidalgo aura eu le mérite de délier les langues et de faire bouger les lignes à droite comme à gauche sur le grand échiquier parisien en vue des municipales. Alors que la 1ère adjointe a lancé ce lundi son association Oser Paris, afin d’élaborer son programme en septembre 2013, nombreux sont les politiques à se lancer dans la bataille. Tous revendiquent la mise en place de primaires ouvertes afin de choisir le ou la meilleur(e) d’entre eux. Pour l’heure, dix candidats se disent intéressés à l’UMP comme au PS et EELV.

Dans le camp socialiste :

1 – Anne Hidalgo, La dauphine adoubée
Déjà en lice et déjà fortement appuyée par Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo se rêve en première femme élue à la tête de la capitale. Cette mère de famille, venue d’Espagne avec sa famille pour échapper au Franquisme, a pris une longueur d’avance. Elle se dit favorable à des primaires ouvertes au sein de son parti. Celles-ci pourraient être un bon moyen pour tester la popularité de celle qui a évolué dans l’ombre de Bertrand Delanoë depuis 2001. Un sondage Ifop/Le JDD, paru début septembre, la donnerait gagnante face à François Fillon (36% contre 33% des voix) au premier tour.

2 – Jean-Marie Le Guen, le french doctor
Député de Paris, président du conseil d’administration de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et adjoint à la Santé à la mairie, le médecin Jean-Marie Le Guen est un poids lourd de la vie politique parisienne. S’il ne s’est pas encore déclaré candidat, il n’a jamais caché que le siège de Bertrand Delanoë l’intéressait. Il pourrait jouir d’une popularité qu’il a notamment gagnée grâce à la question des « Salles de Shoot » qu’il défend.

3 – Jack Lang, le phénix
L’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, n’occupe actuellement plus aucun mandat après sa défaite aux législatives dans les Vosges. De toutes les fêtes culturelles parisiennes, il pourrait être intéressé. Agé de 73 ans, il n’a toutefois pas encore annoncé ses intentions.

 

Dans le camp écologiste :

1 – Cécile Duflot, le challenger sérieux
Elue députée de Paris en juin dernier, la ministre du Logement a toujours fait savoir que l’Ile-de-France était au cœur de sa carrière politique. Cette ancienne conseillère régionale pourrait porter haut les couleurs d’EELV qui gagne de plus en plus de voix après chaque élection dans la capitale. Ses récents accrochages au sein du gouvernement ont mis en lumière un avenir ministériel qui pourrait être remis en cause en cas de remaniement. Le cas échéant, si elle devait quitter le gouvernement d’ici à 2014, elle pourrait briguer la capitale.

2 – Jacques Boutault, l’outsider
C’est sans doute le moins connu des candidats potentiels. Et pourtant, le maire EELV du 2e arrondissement est dans la course pour la capitale depuis longtemps. Il y a deux ans déjà, Jacques Boutault se disait prêt pour s’installer à l’Hôtel de Ville. L’homme devrait toutefois espérer la non-candidature de Cécile Duflot pour incarner le rôle du candidat écologiste.

 

Dans le camp UMP/centriste :

1 – François Fillon, le favori incertain
Annoncé, depuis son départ du gouvernement, comme le grand favori à l’UMP pour conquérir Paris, François Fillon, fraîchement élu député de la capitale, était déjà dans la bataille… Sauf que. Sauf que l’ex-Premier ministre en découd actuellement avec Jean-François Copé pour un duel à couteaux tirés pour prendre la tête de l’UMP. Une campagne qui a complètement éclipsé ses ambitions parisiennes. A tel point que certains avancent qu’il pourrait «jeter l’éponge».

2 – Jean-Louis Borloo, l'alternative
Si François Fillon n’y va pas, l’hypothèse d’une candidature de Jean-Louis Borloo a été avancée, notamment par Claude Goasguen, député-maire du 16e. Il voit en l’ancien ministre de l’Ecologie un homme fort pour reprendre la capitale à la gauche. Sa candidature pourrait également être une vitrine forte pour son nouveau mouvement centriste l’UDI (Union des démocrates et indépendants).

3 – Rachida Dati, l’ambitieuse
A l’UMP, la maire du 7e et eurodéputé est déjà dans les starting-blocks pour 2014. Dans une interview au JDD dimanche dernier, elle s’est dite candidate et plaide pour des primaires ouvertes à droite. Elle aussi n’a jamais caché son ambition d’incarner le futur édile de la capitale.

4 – Pierre Lellouche, le revenant
Devenir maire de Paris ? Pierre Lellouche dit « oui » et s’estime « légitime » pour se lancer dans l’aventure. Le député avait déjà tenté sa chance en 2008 lors des primaires qu’il avait perdues face à Françoise de Panafieu. Persévérant, il espère reprendre la main dans un contexte où la droite parisienne est affaiblie par des guerres intestines.

5 – Chantal Jouanno, la combattante
La sénatrice de Paris et conseillère régionale est également sur la ligne de départ et réclame des primaires. Soutien affiché de François Fillon pour la présidence de l'UMP, elle se place dans les pas de son mentor au cas où celui-ci n’irait pas au front. Prête à en découdre avec Rachida Dati (qui défend Jean-François Copé), Chantal Jouanno peut mettre en avant son portefeuille d’ex-ministre de l’Ecologie  pour draguer un électorat plus large.

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