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Jean-Marie Le Pen enchaîne les provocations sur l'immigration

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen lors de l'université d'été du parti, le 22 septembre 2012, à La Baule (Loire-Atlantique), dans l'ouest de la France [Alain Jocard / AFP] Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen lors de l'université d'été du parti, le 22 septembre 2012, à La Baule (Loire-Atlantique), dans l'ouest de la France [Alain Jocard / AFP]

"Torrents migratoires", "marée", "immigration invasion", propos sur les races: Jean-Marie Le Pen a tenu un discours radical samedi sur le thème fétiche du FN, sous les yeux de sa fille Marine, à l'université d'été du Front national à La Baule.

Pour évoquer ce "sujet principal de l'avenir français", l'ancien leader du parti, 84 ans, a commencé par filer la métaphore maritime, prenant l'image d'une "marée" qui "monte" et lançant un avertissement: "Le temps nous est compté".

Evoquant des "torrents migratoires", il a estimé qu'"au sud de la méditerranée, à nos portes, 200 millions de musulmans sont volens nolens (qu'on le veuille ou non, ndr) une menace sérieuse".

Discourant assis, il a aussi parlé de "violences sauvages dont sont capables les émeutiers musulmans", référence aux troubles suscités par le film islamophobe "Innocence of muslims". Des violences qui feraient selon lui peser "une menace sur nos libertés et notre sécurité et établissent une véritable censure comparable à celle de la loi Gayssot au bénéfice des minorités immigrées".

La loi Gayssot réprime la contestation des crimes contre l'humanité.

"L'immigration-invasion (...) altère la substance même de l'identité de notre peuple, que de Gaulle définissait comme, je le cite: +avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne+", a ajouté Jean-Marie Le Pen, reprenant-là une phrase de Charles de Gaulle, citée par Alain Peyrefitte dans son ouvrage "C'était de Gaulle" (tome 1), et datée selon l'écrivain du 5 mars 1959.

Evoquant les migrants entrant en Europe du sud, Jean-Marie Le Pen a ensuite ajouté que "la plupart" d'entre eux "sont de race, de religion, de moeurs souvent très différents de ceux des Français de souche".

Moquant les Roms, il a suscité rires et applaudissements nourris en leur attribuant cette phrase: "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement".

"La vraie question qui se pose aujourd'hui au peuple français est celle de sa liberté et même, à moyen terme, de son existence", a-t-il lancé, exhortant les Français à "s'opposer pour survivre".

"Les services des maladies tropicales autrefois destinés aux métropolitains de retour des colonies soignent désormais les nouveaux colonisateurs", a-t-il ajouté.

Parmi ses propositions, supprimer le droit du sol, "une disposition qui fait qu'une chèvre née dans une écurie serait un cheval", a-t-il dit, comparant ainsi les nationalités à des races d'animaux. Il a aussi appelé à "scinder les caisses d'assurance sociale entre assurés de nationalité française et les autres".

A l'issue de ce discours, longuement applaudi par une standing ovation et clôturé par une marseillaise, Marine Le Pen a indiqué qu'elle ne pourrait "jamais prononcer (un tel discours, ndlr) dans les mêmes termes, car", a-t-elle dit, "ce sont les siens et que j'ai les miens et qu'encore une fois nous n'avons pas le même âge".

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