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Balladur soutient Fillon, Juppé hésite

Edouard Balladur. Edouard Balladur.[JACQUES BRINON / AFP]

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a indiqué jeudi sur Canal + que son choix se portait sur François Fillon pour la présidence de l'UMP, faisant remarquer toutefois qu'il ne se "projetait pas" en 2017. Son successeur, Alain Juppé n'a lui pas encore fait part de son choix.

C'est le site Atlantico qui a dans l'après-midi a révélé ce soutien de poids pour François Fillon à deux mois de l'élection. "J'ai choisi François Fillon", a déclaré quelques heures plus tard Edouard Balladur sur Canal+.

"D'abord, l'ensemble de ses idées, de ses réactions sur les problèmes, de ses propositions me convient. Nous sommes dans une période très dangereuse pour notre pays. Il faut des réformes profondes et courageuses et je crois qu'il sera homme à faire des réformes profondes et courageuses", a-t-il ajouté.

En François Fillon, Edouard Balladur a aussi salué "l'homme (...), avec les réactions qui sont les siennes (...), il est apte à réaliser une grande cohésion entre la droite et le centre sans laquelle il n'y aura pas de victoire possible".

"En ce qui me concerne, je ne me projette pas en 2017", a poursuivi l'ancien chef du gouvernement (1993-95), en reconnaissant toutefois que "chacun des deux candidats a sans doute à l'esprit que cette élection de président de l'UMP ne sera qu'une étape".

 

Juppé hésite

Alain Juppé, s'il "aime bien" François Fillon et Jean-François Copé, n'a pas choisi entre les deux candidats à la présidence de l'UMP car il "ne voit pas trop quel est leur projet" et pourrait donc rester "neutre", déclare-t-il dans un entretien au Monde daté de vendredi.

Après "la bataille autour des parrainages" qu'il juge "un peu futile", l'ex-Premier ministre -qui a présidé le RPR entre 1994 et 1997 puis l'UMP entre 2002 et 2004 et "connaît les joies et les peines" du poste- craint que le duel "ne fragilise" le parti et "redoute une campagne agressive entre les lieutenants et les dommages collatéraux que cela peut entraîner pour la suite".

Qui soutiendra-t-il pour l'élection interne du 18 novembre ? "Je reçois beaucoup de coups de téléphone en ce moment mais pour l'instant, je ne choisis pas. François Fillon envisage de venir en Gironde et je viendrai l'écouter. Si Jean-François Copé vient aussi, je ferai de même. Je les aime bien tous les deux, j'ai un coeur généreux. J'attends de voir comment le débat tourne", dit le maire de Bordeaux.

Je ne vois pas trop quel est leur projet. Se référer à Nicolas Sarkozy, c'est bien, mais ça ne suffit pas. Si, par la suite un projet me convient plus qu'un autre, je le dirai. Dans le cas contraire, je resterai neutre", prévient-il.

Qualifiant M. Fillon de "plus secret" et M. Copé de "plus fonceur", il voit d'abord dans l'élection "un choc de personnalités".

 

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