En direct
A suivre

Le duel Fillon-Copé aura bien lieu à l'UMP, NKM hors course

Duel Fillon-Copé ou match plus ouvert à l'UMP ? NKM hors course[ALAIN JOCARD AFP]

Déjà bien engagée, la campagne pour la présidence de l'UMP va s'accélérer mardi: on saura alors si la bataille se résume à un duel entre François Fillon et Jean-François Copé ou si d'autres prétendants peuvent concourir. Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas obtenu le nombre de parrainages nécessaire.

La date limite de dépôt des 7.924 parrainages d'adhérents requis pour être candidat, le 18 novembre, est en effet fixée à mardi 20H00. Nathalie Kosciusko-Morizet annonce ne pas disposer du nombre suffisant de signatures.

L'ex-Premier ministre François Fillon, favori des sondages auprès des sympathisants UMP -mais seuls les militants votent-, et son rival Jean-François Copé, qui a l'avantage de détenir les rênes du parti depuis deux ans, en tant que secrétaire général, sont assurés d'être qualifiés. Ils auraient même très largement dépassé le seuil requis. Le dernier a estimé lundi qu'il allait bénéficier "d'innombrables parrainages", plus de 10.000.

Xavier Bertrand, qui assure lui aussi avoir recueilli assez de signatures (8.200), a levé dimanche matin le suspense entretenu tout l'été sur ses intentions. Il ne sera pas de ce combat-là, préférant déjà se tourner vers son réel objectif, la présidentielle de 2017.

"Je serai candidat à la primaire pour l'élection présidentielle", a annoncé l'ex-ministre du Travail, qui participera à cette primaire, en 2016, quels que soient les postulants... y compris si Nicolas Sarkozy revient dans le jeu.

L'ex-ministre du Travail, qui se refuse à dire pour l'heure qui il soutiendra entre M. Fillon et M. Copé, a un temps espéré pouvoir faire un ticket commun avec NKM, seule femme en lice, et M. Le Maire, mais chacun des protagonistes revendiquait la première place.

Jusqu'au gong de mardi, ces deux derniers, qui fustigent les modalités du scrutin, espèrent incarner une "troisième voie" et bousculer le scénario attendu Fillon-Copé. Mais, sauf afflux massif de parrainages lundi et mardi, tous deux étaient ce week-end assez pessimistes sur leurs chances.

Quant au dernier postulant, Henri Guaino, son sort serait déjà scellé. L'ex-conseiller spécial de M. Sarkozy dénonce par avance "un exercice raté" de démocratie interne. Pour les sympathisants UMP, Nicolas Sarkozy reste le champion de la droite.

De fait, tous les prétendants, y compris les qualifiés, conviennent que la lourde règle des parrainages, inscrite dans les statuts de l'UMP depuis sa création en 2002, devra être revue à l'avenir.

Si le duel se confirme, MM. Fillon, 58 ans, et Copé, 48 ans, vont âprement batailler pendant encore deux mois pour le titre de chef de l'opposition alors que piques et autres noms d'oiseaux sont déjà copieusement échangés. Nouvelle étape mardi dans cette compétition, qui tient plus de la guerre des chefs que de l'affrontement idéologique: les scores respectifs des deux camps en termes de parrainages, même si les chiffres avancés risquent d'être sujets à caution.

Face au favori des sondages, M. Copé veut s'assurer un maximum de relais, en faisant de chacun de ses parrains "un ambassadeur". C'est d'ailleurs là toute la stratégie de celui qui, s'il colle au maximum à Nicolas Sarkozy, toujours aussi populaire auprès des militants, fait une campagne à la Chirac: jouer la carte du terrain en se présentant comme le "candidat des militants" là où M. Fillon, raillé en "Hollande de droite", serait celui des "barons" comme naguère Edouard Balladur.

Sentant le danger, François Fillon veut se débarrasser de cette étiquette de "favori". "Je suis un candidat parmi les candidats, un militant parmi les militants", a-t-il plaidé samedi. Il n'en mise pas moins sur sa stature d'homme d'Etat pour l'emporter et espère saper le moral de son adversaire en égrenant régulièrement les noms de ses soutiens chez les ténors du parti.

M. Fillon voit en outre dans le scrutin de novembre une "primaire avant l'heure" en vue de la présidentielle. Là où son rival, s'il a au moins autant d'ambitions élyséennes, s'emploie à déconnecter le congrès de l'UMP de l'échéance de 2017 en axant sa campagne sur la reconquête... des mairies, en 2014.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités