Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry ont donc rendu leur verdict. C'est à Harlem Désir qu'ils veulent confier les clés de la rue de la Solférino. Et pour le seconder, ils ont qualifié Guillaume Bachelay, figure montante du PS révélée pendant la campagne présidentielle.
Si la nomination de ce tandem à la tête du PS doit encore être formellement valideé par un vote des adhérents, leur nomination est déjà acquise. Le communiqué diffusé mercredi matin par le PS en atteste et la transition semble actée par ses signataires : "Si les militants y adhèrent le 11 octobre, et votent pour notre candidat le 18 octobre, Harlem Désir sera le Premier Secrétaire du Parti socialiste conformément à nos règles. Guillaume Bachelay en sera le numéro deux".
Pour Guillaume Bachelay, il s'agit d'une forme de consécration qui valide un parcours militant sans faute. A 38 ans, cet élu local (il est maire-adjoint de Cléon, en Seine-Maritime), vice-président du conseil régional de Haute-Normandie, vient de faire son entrée à l'Assemblée nationale en tant que suppléant de Laurent Fabius nommé ministre des Affaires étrangères. Il siège à la commission des finances.
Ce petit-fils d'ouvriers, formée à l'école des lettres et de la philosophie, était membre du bureau national du Parti Socialiste depuis 2007. Formé dans l'orbite de Laurent Fabius dont il fut le conseiller, il avait rejoint l'équipe de campagne de François Hollande au sein de la cellule "veille-arguments-riposte". Ce Normand, classé à gauche du PS, est réputé pour un sens de l'humour particulièrement grinçant et efficace. On se souvient de sa formule : "François Hollande veut une campagne de fond, Sarkozy une campagne qui touche le fond".
Longtemps avant la victoire socialiste en mai 2012, il avait sorti une boutade fameuse que peut-être il souhaiterait oublier aujourd'hui : "La présidentielle, Hollande y pense souvent... en nous rasant".
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