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Vallaud-Belkacem : "L’emploi, bataille numéro 1"

Najat Vallaud-Belkacem. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes. [LIONEL BONAVENTURE / AFP]

A trois jours de l'interview de François Hollande sur TF1, un sondage CSA pour Direct Matin révèle les attentes des Français. Les questions économiques et sociales arrivent nettement en tête de ce classement. Pour Najat Vallaud-Belkacem, cela "conforte le gouvernement dans ses priorités".

Etes-vous surprise par les résultats de notre sondage qui place le chômage et le pouvoir d’achat en tête des préoccupations des Français ?

Pas du tout, au contraire, ils confortent totalement les priorités du gouvernement. Le premier texte discuté la semaine au Parlement sera le projet de loi sur les emplois d’avenir, suivi peu de temps après du contrat de génération. Et la conférence sociale a pris à bras le corps la question de la sécurisation de l’emploi ; d’ailleurs les partenaires sociaux seront reçus la semaine prochaine par le ministre du Travail Michel Sapin. Tout cela montre bien que nous avons fait de l’emploi la bataille numéro 1 du quinquennat.

Comment expliquez-vous alors la chute de popularité de l’exécutif ? 

Ces enquêtes montrent que les Français sont inquiets et impatients de voir les résultats des réformes que nous avons entreprises. Pour répondre à leur inquiétude et leur impatience, nous devons faire deux choses : adopter les réformes indispensables pour remettre le pays sur les rails en matière de croissance et de pouvoir d’achat mais aussi associer les Français à la prise de décision.

Cela passe par la concertation mais aussi l’information. Nous devons être dans une explication régulière pour dire aux Français dans quel sens nous œuvrons. C’est ce que François Hollande va faire dimanche.

Mais quand verra-t-on des résultats tangibles ?

Très vite en réalité. D’abord, sur la multiplication des plans sociaux qui est l’une des raisons de l’inquiétude en matière d’emploi. Depuis que le gouvernement a décidé de trouver des réponses adaptées au cas par cas, on voit des perspectives positives se dessiner là où, avec le gouvernement précédent, les plans sociaux seraient tombés sans réponses pour salariés laissés sur le carreau. Je pense notamment à Doux, Fralib, Sevelnord.

Quant à nos réformes, les premiers des 150 000 emplois d’avenir seront signés dès l’automne 2012 et les contrats de générations verront le jour tout début 2013. L’objectif est d’en créer 500 000 sur le quinquennat.

Et pour ce qui est du pouvoir d’achat, on voit déjà des résultats : pour une famille dont les parents gagnent le Smic avec des enfants en âge d’être scolarisés, on peut ajouter l’augmentation de 25% de l’allocation de la rentrée scolaire, le coup de pouce au Smic et la baisse du prix de l’essence. On est dans une amélioration notable.

Les Français seraient donc trop impatients…

Je ne porte pas de jugement sur l’impatience des Français car je la comprends. La crise est là depuis quatre ans. Elle est d’une violence extrême et d’une gravité évidente. Et depuis quatre ans, les Français n’ont pas vu beaucoup d’amélioration dans leurs perspectives donc je comprends qu’ils soient impatients.

Cela étant, le 6 mai dernier, un nouveau président a été élu suivi d’un nouveau gouvernement et les problèmes ne sont pas partis. Mais nous nous y attaquons.

Vous leur demandez-vous quelques mois de patience encore ?

Par le passé, on a trop souvent reproché aux responsables politiques de gérer le pays à la petite semaine, sans vision d’avenir pour ne pas aujourd’hui nous faire le reproche inverse. D’autant que si nous préparons l’avenir, cela ne nous détourne aucunement de la nécessité d’apporter des réponses urgentes à des problèmes urgents.

Les Français verront que les engagements pour lesquels ils ont élu François Hollande seront tenus.

 

Le sondage CSA / Direct Matin : ce que les Français attendent de François Hollande

 

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