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Haute-Savoie : "aucune faute" des gendarmes pour Valls

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a défendu vendredi sur RTL les gendarmes qui enquêtent sur la tuerie de Haute-Savoie, jugeant qu'ils n'avaient commis "aucune faute" en ne remarquant pas pendant huit heures une fillette de 4 ans vivante, au milieu des morts. [AFP] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a défendu vendredi sur RTL les gendarmes qui enquêtent sur la tuerie de Haute-Savoie, jugeant qu'ils n'avaient commis "aucune faute" en ne remarquant pas pendant huit heures une fillette de 4 ans vivante, au milieu des morts. [AFP]

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a défendu vendredi sur RTL les gendarmes qui enquêtent sur la tuerie de Haute-Savoie, jugeant qu'ils n'avaient commis "aucune faute" en ne remarquant pas pendant huit heures une fillette de 4 ans vivante, au milieu des morts.

"Je ne participerai pas à ce type de polémique inutile et injustifiée", a déclaré Manuel Valls. "Je pense qu'il n'y a eu aucune faute", a insisté le ministre, qui a rappelé "que cette fillette a été retrouvée vivante".

"Les gendarmes, les enquêteurs, les techniciens, les médecins ont accompli un travail de très grande qualité et je leur fais confiance pour poursuivre leur travail", a-t-il ajouté.

"Toutes les pistes sont examinées, il faut être prudent, discret", a affirmé Manuel Valls, qui a dénoncé "un acte d'une très grande violence, barbare", notamment contre "une fillette frappée sans doute pour tuer".

"Comme l'a souhaité le président de la République, il faut agir pour arrêter le plus vite possible le ou les auteurs de ce crime", a-t-il dit.

Les enquêteurs de la gendarmerie ont aussi reçu vendredi matin le soutien du général Jacques Hébrard, commandant le pôle judiciaire de la gendarmerie.

"Dans un premier temps, la première notion c'est le secours et il est toujours fait dans les règles. Là, ce qu'il se passe, c'est que par la vitre du conducteur, on pouvait accéder aux victimes qui étaient visibles. Des médecins et des gens du secours ont constaté le décès", a expliqué le général, sur RTL et BFMTV.

"La petite fille était, semble-t-il, sous les jambes de sa mère, ensevelie sous des vêtements. Pas de bruit, rien du tout", a-t-il rappelé, soulignant également qu'au début de l'enquête, "les enquêteurs n'ont pas forcément la composition de cette famille ou tous les éléments".

S'il n'y a personne "à secourir, si les personnes sont décédées, on les laisse sur place", a-t-il insisté.

"Donc on est passé directement de la constatation des décès à la constatation de la scène de crime. Et contrairement à ce qui a été dit, les gendarmes sur les lieux n'ont pas attendu pour constater, mais la technique est d'aller du général au particulier. Du plus loin au plus près, pour être sûr de ne se priver d'aucun élément", a précisé le général Hébrard.

Il ajoute que "si on avait ouvert les portières, il y avait des projectiles qui étaient dans les vitres de la voiture, et on aurait pu perdre des éléments précieux pour l'enquête".

Le délai de huit heures entre la découverte de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) -- quatre morts et une petite fille grièvement blessée -- et celle de la fillette de quatre ans, physiquement indemne et prostrée dans la voiture, avait suscité jeudi un début de polémique.

Les enquêteurs l'ont expliqué par le "gel" nécessaire de la scène de crime: "On avait pour consigne de ne pas entrer dans le véhicule pour ne pas modifier le positionnement des corps", avait notamment expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann, qui commande la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry.

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