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Dans l'ancien fief de Fillon, Copé mise sur "les militants"

Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, est allé défier mercredi François Fillon dans son ancien fief de la Sarthe, se présentant plus que jamais face à son grand rival comme celui qui "fait campagne auprès des militants et pas des barons" du parti.[AFP] Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, est allé défier mercredi François Fillon dans son ancien fief de la Sarthe, se présentant plus que jamais face à son grand rival comme celui qui "fait campagne auprès des militants et pas des barons" du parti.[AFP]

Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, est allé défier mercredi François Fillon dans son ancien fief de la Sarthe, se présentant plus que jamais face à son grand rival comme celui qui "fait campagne auprès des militants et pas des barons" du parti.

Au lendemain de son quasi-adoubement par Jean Sarkozy, fils cadet de l'ancien président de la République, le secrétaire général du parti, qui se pose en outsider face au favori des sondages -auprès des sympathisants- François Fillon, ne boudait pas son plaisir d'aller au devant des militants du Mans.

Au menu : réunion à huis clos avec les cadres UMP au siège de la fédération départementale -où un portrait de François Fillon faisant face à celui du général de Gaulle avait été décroché- puis long discours en plein air, au côté de l'ancienne députée Fabienne Labrette-Ménager et du député du Maine-et-Loire Jean-Charles Taugourdeau, suivi d'un questions-réponses avec quelque 200 militants et un dîner payant.

Face aux militants, Jean-François Copé modère ses piques contre l'enfant du pays. Dans le combat de la présidentielle, où il s'est activé "à 1.000%" pour Nicolas Sarkozy, il aurait "aimé que d'autres personnalités en fassent autant", lâche-t-il toutefois. "Il y a des gens qui ont cette chance d'avoir un parcours de nommé et de faire une super carrière. Moi j'ai pas la tête du gars qu'on nomme", ironise-t-il.

Invité par un militant à dire quels sont "ses plus" par rapport à François Fillon, jamais cité, Jean-François Copé a répondu en plaisantant: "Qu'est-ce qui me distingue de François ? Vous savez, je ne suis pas là pour faire de la publicité comparative".

Dans une interview parue le matin même dans Ouest France il était plus offensif. "François Fillon semble faire une campagne présidentielle", a-t-il critiqué en se présentant comme "le seul qui garantit d'être aux côtés de Nicolas Sarkozy s'il souhaite revenir dans l'action politique".

Et en petit comité, il rode son nouvel argument de campagne: "Moi, je fais campagne auprès des militants, pas des barons".

Il s'agit désormais de "repartir à la reconquête des territoires perdus". Car "la Sarthe fait partie des départements sinistrés sur le plan électoral", a-t-il souligné en rappelant que l'UMP ne détient plus qu'un des cinq sièges de député depuis les dernières législatives alors qu'elle en avait quatre entre 2007 et 2012.

Un coup de patte à François Fillon, accusé par ses détracteurs d'avoir déserté la Sarthe de peur d'être battu dans les urnes pour aller se faire élire à Paris. De fait, sa circonscription a été remportée haut la main (plus de 59% des voix) par le socialiste Stéphane Le Foll, devenu l'homme fort du département où la gauche avait raté le grand chelem d'un cheveu.

 

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