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Nucléaire : que reste-t-il de l’accord EELV/PS ?

Ecologistes et socialistes s’étaient mis d’accord pour réduire la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025. Ecologistes et socialistes s’étaient mis d’accord pour réduire la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025.[JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Invité de BFM TV lundi, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, a affirmé que « le nucléaire est une filière d’avenir ». Une déclaration qui jette un froid entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts.

Une des promesses du candidat François Hollande était de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Interrogé à ce sujet, Arnaud Montebourg a précisé que « la réduction du nucléaire se conjugue dans une équation à deux chiffres : la quantité de ce que l’on consomme chaque année, qui augmente et l’offre ». Pour le ministre « la France a un atout extraordinaire entre ses mains, qui lui a permis de bâtir son industrie. Le nucléaire est une filière d’avenir ». La déclaration surprend et énerve le groupe EELV qui avait passé un accord électoral avec le PS en novembre pour obtenir leur premier groupe parlementaire à l’Assemblée.

Les écologistes pris au piège

Ecologistes et socialistes s’étaient mis d’accord pour réduire la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025. Cet accord électoral PS-EELV prévoyait entre autres, la fermeture progressive de 24 réacteurs nucléaires sur 58, en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim (Haut-Rhin) et ensuite des installations les plus vulnérables, par leur situation en zone sismique ou d’inondation, leur ancienneté et le coût des travaux nécessaires pour assurer la sécurité maximale. L’accord, signé par Martine Aubry, prévoyait qu’aucun nouveau projet de réacteur ne serait initié. Dans de telles circonstances on voit mal comment le nucléaire pourrait être « une filière d’avenir » pour Arnaud Montebourg. Invité à réagir, Noël Mamère a déclaré « s’il n’y a pas d’explication et s’il n’y a pas de remise en cause des déclarations de M. Montebourg, nous serons en droit, nous écologistes, de nous interroger sur la validité des accords que nous avons passés dans cette majorité ».

Problème pour les écologistes, ce volet précis de l’accord n’a pas été repris dans les 60 engagements de François Hollande durant sa campagne. Il ne sera donc pas une priorité pour le gouvernement socialiste. A ce sujet, le Président a déclaré qu’il ne fermerait qu’une seule centrale durant son quinquennat, celle de Fessenheim, qui est la plus vieille du parc nucléaire français.

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