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Les amabilités estivales des hommes politiques

Jean-Luc Mélenchon Jean-Luc Mélenchon.[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Entre une majorité socialiste titillée par la gauche de la gauche, et une campagne pour la présidence de l'UMP qui n'a connu aucun répit pendant les vacances, la période estivale a été riche en amabilités pour la classe politique.

Une course à la présidence de l'UMP qui échauffe les passions

Le 18 juillet, l'ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati, indique dans Le Figaro qu'elle "réfléchit" à la candidature d'un trio féminin pour briguer la tête de l'UMP. Une idée fraichement accueillie par le député UMP de Paris Bernard Debré qui explique "ne jamais avoir été très favorable à Rachida Dati, car elle a eu quelques excès" avant d'ajouter qu'il doute que "Vuitton ou Dior aient leur place au niveau d'une candidature à l'UMP." Ambiance.

D'autres parlementaires s'en prennent carrément l'UMP tout court. Le 14 août, c'est le député UMP Thierry Mariani, chef de file de la Droite populaire, qui estime tout bonnement que l'UMP ne sert à rien ou presque : "L'UMP a été créée en 2002 pour rassembler la droite et le centre. Est-ce aujourd'hui une réussite ? Je ne le pense pas".

 

Une majorité qui ne s'épargne pas non plus

Dans un portrait sur Najat Vallaud-Belkacem, l'actuel porte-parole du gouvernement publié dans l'édition du Point, le 26 juillet dernier, Ségolène Royal se lâche indiquant à propos de son ancienne protégée qu'elle ne "serait peut-être pas là" si elle s'appelait "Claudine Dupont". Un propos aimable rapidement apaisé par un tweet de la ministre aux Droits des femmes.

Une semaine plus tard, c'est le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé qui déverse ses critiques sur le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg au micro de BFM-TV. "On a l'impression qu'il est encore dans l'opposition parfois" lance-t-il à son propos, ajoutant qu'il n'est "pas convaincu par [son] style". On a connu plus belle solidarité entre alliés politiques.

 

Pas de vacances pour l'opposition

Alors que les Français et le gouvernement sont en vacances, l'opposition ne connait pas de répit pendant la période estivale. Les 100 jours de l'élection de François Hollande sont pour elle prétexte à un festival. Ainsi, le 6 août, l'ex-ministre UMP Nadine Morano qualifie François Hollande d'"hypoprésident" sur RTL.

A Christiane Taubira qui développe ses idées sur la prison le 7 août, Brice Hortefeux, l'ancien ministre de l'Intérieur commente ses déclarations : "La justice est pour elle une notion à géométrie variable et la fermeté un concept étranger".

Et à l'approche du 15 août, c'est la question syrienne qui fait l'objet d'un tir nourri de l'opposition avec comme chef de file François Fillon qui interpelle directement François Hollande : "Que notre président comprenne qu'il n'y a rien de normal dans le monde dont il est désormais l'un des principaux responsables. Qu'il prenne des risques, qu'il abandonne ses postures bourgeoises et atlantistes version guerre froide" assène-t-il dans une interview.

 

La gauche de la gauche attaque la gauche

C'est le 19 août que Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée médiatique histoire de signifier le"creux" des 100 jours de l'élection de François Hollande. Les socialistes ont modérément apprécié et on répliqué par le verbe à la  verve du l'ancien candidat à la présidentielle. La première réplique est venue du ministre du Travail Michel Sapin pour qui les critiques de Jean-Luc Mélenchon révèlent "une ivresse des mots qui le place hors de la réalité", ajoutant que le leader du Front de gauche est "victime du syndrome Sarkozy".

Dans la même veine, le premier ministre qui l'invitait à plus de "lucidité" s'est vu accusé par le leader du Font de gauche de rester "dans un monde tranquilou, à la papa, planplan. C'est moi qui suis dans la réalité, c'est vous qui êtes dans les rêves. Les socialistes regardent leur nombril, ils feraient mieux de regarder le monde". Ca castagne !

Même les ministres classés à gauche en rajoute. Le 23 août, le ministre délégué à l'économie sociale et solidaire invite Jean-Luc Mélenchon à mettre "les mains dans le cambouis" et la ministre du Logement, Cécile Duflot, en rajoute une couche : "J’ai envie de lui dire: ''écoute, viens mon lapin ! Et assieds-toi de l’autre côté de la table !"

La rentrée promet d'être de nouveau salée.

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