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Pourquoi François Fillon passe à l'offensive

Fillon UMP François Fillon engrange les soutiens dans la perspective du congrès de l'UMP.[BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Les soutiens affluent vers l’ancien Premier ministre François Fillon. Son camp accélère le rythme à quelques mois du congrès de l’UMP.

On ne l’entend pas et pourtant on ne parle que de lui. Depuis une semaine le camp de l’ancien Premier ministre est passé à l’offensive dans la guerre des chefs à l’UMP qui l’oppose à Jean-François Copé.

Ses soutiens se relaient dans les médias pour appeler à se ranger derrière lui. Dans la ligne de mire, le congrès de l’UMP à l’automne et l’élection de son numéro 1, mais aussi et bien sûr l’élection présidentielle de 2017.

Dernier soutien en date, Laurent Wauquiez. Dans une interview au Figaro publiée hier, le député UMP de Haute-Loire avance que la droite a besoin d’être rassemblée et que «François Fillon est incontestablement le mieux placé pour le faire».

Il y a une semaine, c’est l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et ancienne copéiste Valérie Pécresse qui annonçait son ralliement à celui qui est «le meilleur pour nous faire gagner en 2017».

Parallèlement, Roselyne Bachelot, pour qui Fillon est «son petit frère», monte au front pour dénoncer la droitisation du parti dont Copé occupe la tête.

Accélération de campagne

Cette accélération de tempo est une stratégie mûrement réfléchie du camp Fillon. Depuis que ce dernier s’est décidé à briguer la tête de l’UMP pour pouvoir garder la main sur l’organisation des primaires, le temps presse.

L’automne, c’est dans quelques mois. Certes, François Fillon bénéficie d’une forte popularité auprès des sympathisants UMP, mais au congrès ce sont les 261 000 militants qui sont appelés aux urnes. Or ces derniers, abattus par les défaites de la présidentielle puis des législatives, pourraient être tentés d’élire un chef pour faire la guerre au gouvernement et repousser à plus tard la question du meilleur candidat pour 2017.

Fillon est donc en campagne au pas de charge. Après le défilé de soutiens, il pourrait sortir de son silence (pas une intervention médiatique depuis le second tour des législatives) la semaine prochaine en officialisant sa candidature à la tête de l’UMP.

Car s’il bénéficie de points forts, comme sa popularité ou sa stature de chef d’Etat, il n’a pas l’image d’un conquérant. Certes, il a remporté haut la main son siège de député… mais dans une circonscription acquise à la droite depuis bien longtemps. Sa candidature à la mairie de Paris pour déloger la gauche semble aux oubliettes. Autant de faits d’armes qui donnent des cartouches aux partisans de Jean-François Copé.

Copé cherche à temporiser

Dans le camp de Jean-François Copé, le mot d’ordre est «temporiser». Il s’agit de bien faire comprendre que le congrès et 2017 sont deux élections bien distinctes afin de gérer chaque échéance en son temps. «Celui qui va être élu en 2012 à la tête de l’UMP, ce n’est pas forcément celui qui va être candidat en 2017, ça doit être d’abord celui qui sera le chef de l’opposition», déclarait Jean-François Copé sur le plateau du Grand journal mercredi soir.

Stratégie payante ? Au dernier baromètre Ipsos, Fillon perd quatre points auprès des sympathisants UMP, Copé en gagne autant.

 

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