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Le Parti Pirate met le cap sur 2014

Après les législatives, le Parti Pirate se tourne désormais vers les prochaines échéances électorales. [MATTIS MEICHLER ]

Le parti Pirate (PP), qui participait dimanche à sa première élection nationale, n’a pas atteint l’objectif qu’ils s’était fixé : obtenir au moins 1% des suffrages dans 50 circonscriptions, ce qui lui aurait permis d’accéder aux financements publics.

Seuls 24 de ses représentants ont franchi ce seuil, ce qui constitue une  «petite déception», pour Maxime Rouquet, 26 ans, co-président du Parti Pirate français. « L’objectif était surtout de faire connaître nos idées, rappelle toutefois ce dernier. Et il faut tenir compte du fait que beaucoup de candidats ont mené une campagne à 0 euros. Ce qui ne nous a pas empêchés de faire parfois mieux que certains partis mieux implantés». Candidat dans la 10e circonscription des Yvelines, Maxime Rouquet a obtenu 1,82% des suffrages.

4000 euros de budget

Lancé en 2009, le Parti Pirate français partait de loin. Cette formation qui a fait de la défense des libertés individuelles (transparence de la vie politique, libre circulation de la culture, indépendance de la justice…) son cheval de bataille, n’était même pas sûre au départ de pouvoir présenter 75 candidats, seuil autorisant à diffuser un clip de campagne. Et alors que son budget ne s’élevait en 2011 qu’à 4000 euros, beaucoup de ses représentants, contraints d’investir leurs propres deniers dans la campagne, n’ont pas eu les moyens d’imprimer leurs bulletins de vote. Ils ont ainsi du se contenter d’en mettre à disposition en ligne, pour que leurs électeurs les impriment eux-mêmes.

Campagne numérique

Mais s’ils ne disposaient pas de la force de frappe des grands partis, les Pirates ont  pu miser sur Internet pour diffuser leurs idées. Ils ont pu s'appuyer entre autres sur leurs quelques 21 000 abonnés Twitter, un chiffre comparable de celui des grandes formations politiques. Leur statut de parti nouveau, ainsi que les récents succès électoraux de leurs homologues allemands, leur ont également permis de bénéficier d’une bonne couverture médiatique. «Nos idées commencent à être connues, se félicite Maxime Rouquet. Beaucoup de candidats ont repris nos thèmes». Le buzz qu’a suscité le Parti Pirate lui a également permis d’accroître considérablement sa base d’adhérents : près de 600, soit 400 de plus qu’au début de l’année.

Objectif 2014

Après ces législatives qui, pour la majorité de ses membres, constituaient une première incursion dans le jeu politique, le Parti Pirate est déja tourné vers l'avenir. Les municipales et, surtout, les européennes en 2014 pouraient lui permettre de s'imposer définitivement dans le paysage politique français. «Nous avons une vraie carte à jouer, estime Maxime Rouquet. Avec les autres partis pirates européens, nous travaillons déjà sur un programme commun. Et nous avons deux ans devant nous pour développer une structure solide. L’objectif est d’avoir assez d’élus pour constituer un groupe au Parlement européen». Les Pirates pourront notamment compter sur la force de frappe de leurs homologues allemands, qui comptent une quarantaine d’élus au sein des parlements régionaux outre-Rhin, et Suédois, qui ont envoyé deux élus au Parlement européen. 

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