Le PS sonne la mobilisation générale pour sauver le soldat Ségolène Royal. De Martine Aubry à Cécile Duflot (EELV), les ténors de la gauche gouvernementale affichent leur soutien à la présidente de la région Poitou-Charentes en difficulté dans la circonscription de La Rochelle.
Ségolène Royal a même révélé avoir obtenu le soutien de François Hollande, le président de la République, qui avait pourtant promis ne pas intervenir dans les affaires du parti une fois intronisé à l’Elysée. Le président apparaîtra ainsi dans un encadré accompagné de sa photo dans la profession de foi de second tour de Mme Royal. Il écrit : « Dans cette circonscription de Charente-Maritime, Ségolène Royal est l’unique candidate de la majorité présidentielle qui peut se prévaloir de mon soutien et de mon appui ».
Il faut dire que l’ex-compagne du président doit faire face à une situation pour le moins originale. Elle doit affronter au second tour un autre socialiste. Olivier Falorni, exclu du parti pour sa dissidence, a remporté 28,9% des voix au premier tour, contre 32% pour Ségolène Royal et a estimé que sa décision de se maintenir au second tour était « irrévocable ».
Cette situation a été créée par la décision du Parti de parachuter Ségolène Royal candidate officielle dans cette circonscription, contrairement au souhait des militants locaux qui ont massivement soutenu la candidature d’Olivier Falorni.
Pour compliquer encore un peu plus les choses, les responsables UMP locaux ont appelé à faire barrage à Ségolène Royal promise au perchoir de l’Assemblée nationale en cas de succès. Dominique Bussereau (UMP), président du conseil général de Charentes-Maritime, a ainsi appelé sur son compte twitter les Rochelais et les Rétais à « un rassemblement derrière le candidat de terrain », sous-entendu le candidat dissident.