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Le Pen accuse Sarkozy de faire "les poches" de son programme

Meeting de Marine Le Pen le 30 mars 2012 à Nice[AFP/Archives]

Marine Le Pen a accusé vendredi Nicolas Sarkozy de faire "les poches" du programme FN par électoralisme et "pure récupération" et a appelé à faire entrer "massivement" des députés du "rassemblement bleu marine" aux législatives pour empêcher un plan d'austérité.

"Le candidat-président est en train d'essayer de faire les poches, pour des raisons électoralistes, de mon programme. Je crains que cela soit de la pure récupération", a lancé Mme Le Pen sur France Info.

Marine Le Pen s'est insurgée contre le fait que Nicolas Sarkozy ait déclaré jeudi soir que l'UMP se déciderait "au cas par cas" dans l'éventualité de duels entre le Parti socialiste et le Front national au second tour des élections législatives, ajoutant tout de suite qu'il choisirait "le vote blanc ou l'abstention".

"Cela veut dire quoi? Cela veut dire qu'ils (à l'UMP) veulent nos voix mais manifestement, ils ne veulent pas ... les gueules des électeurs marinistes", a-t-elle dit. "Au cas par cas, ils voteront pour les socialistes, s'ils trouvent que les députés socialistes ont des qualités ou alors blanc ou abstention", a-t-elle ajouté.

"Socialiste ou blanc et nul. En aucun cas, il (Nicolas Sarkozy) n'accepterait qu'il y ait de députés marinistes. Etonnant tout de même pour quelqu'un qui ne cesse tous les jours de venir piocher dans un projet qu'il a pourtant combattu de manière virulente", a encore déclaré Marine Le Pen.

"Ses promesses (à Nicolas Sarkozy) se colorent en bleu marine en toutes circonstances depuis un certain nombre de jours", a-t-elle ironisé.

Pour elle, "le seul moyen demain d'empêcher un plan d'austérité pour la France, c'est de faire entrer massivement des députés nationaux à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire les députés du rassemblement bleu marine".

Elle a pris pour exemple les Pays-Bas en affirmant que le PVV de Geert Wilders (extrême droite), "un parti dit populiste, avec lequel nous avons un certain nombre de points communs, a empêché la mise en place d'un plan d'austérité".

Les députés néerlandais ont pourtant approuvé jeudi un budget de rigueur réclamé par Bruxelles, après un accord entre cinq partis, mais sans le PVV. Le parti de Geert Wilders avait claqué la porte des négociations samedi, provoquant la démission du gouvernement.

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